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09/03/2012

L’affaire Riccardi.

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« Un incident instrumentalisé par un PdL en difficulté » (Massimo Franco, Corriere) :  « Même sans l’affaire Riccardi, le PdL aurait trouvé autre chose. Mais les propos sévères du ministre sur ce parti, même tenus en privé, ont été pain bénit pour qui, au PdL, voulait freiner l’exécutif ‘technicien’. La ‘lettre des 46’ sénateurs PdL parlant de démission de Riccardi n’est pas une censure de Monti, mais elle instrumentalise un incident déjà clos par les excuses du ministre. Berlusconi et ses amis sont les premiers à craindre une crise, et Alfano a obtenu un résultat inespéré : un ennemi extérieur bien commode a aidé à rendre un semblant de cohésion au parti, éclipsant les réserves de Berlusconi sur Alfano et bridant le palais Chigi sur la RAI et la justice, pour un temps. Cela suffira-t-il à rendre au PdL un élan en vue des municipales du 6 mai ? Pas sûr. D’où peut-être, hier, l’insistance d’Alfano sur le ‘prix très élevé’ payé par le PdL sur l’autel de Monti et son rappel de l’axe avec une Ligue mise en cause pour corruption, alliance que lui-même jugeait révolue – comme en quête d’un peu de sécurité. Le PD en fait autant avec l’IdV et SeL, sans compter les témoignages de solidarité des catholiques, du PD et de l’UdC envers Riccardi. Monti, lui, pressent les complications que cet épisode mineur peut créer. L’opposition entre ‘nous les techniciens’ et ‘vous les politiciens’ est ce qu’il a toujours voulu éviter. Or le raidissement d’Alfano a eu un effet. Quand Monti salue un spread sous les 300 pour la première fois depuis septembre, non seulement il souligne un succès économique, mais il flaire un piège politique – d’ailleurs il forme ‘le vœu que ne se creuse pas le spread entre les partis appuyant l’exécutif’, menace potentielle pour les ‘politiques d’assainissement budgétaire’. La confiance dont jouit le palais Chigi n’est pas en cause (hier un texte important a été voté sans difficulté), mais les cent jours à venir pourraient être plus délicats. Alfano veut forcer le PD, l’UdC et Monti à accepter de voir restreint le périmètre des sujets abordés lors des sommets à quatre. Bersani explique qu’il ne participera pas à des rencontres où des sujets seraient ‘tabous’. Casini invite à éviter ‘les petits jeux’ propres à gêner le travail de Monti. A l’évidence, de larges pans du système politique, craignant des mutations qu’ils ne pourraient maîtriser, s’agrippent au statu quo – sans saisir qu’il appartient déjà au passé, et en oubliant le désastre où était l’Italie en 2011. Si cet instinct prévalait, il induirait la paralysie – ou pire. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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