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08/03/2012

L’exécutif ne peut pas tomber sur la RAI, mais Monti irrite Berlusconi.

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(Angelino Alfano est le secrétaire général du Peuple de la Liberté, le parti de Silvio Berlusconi).

 

« L’exécutif ne peut pas tomber sur la RAI, mais Monti irrite Berlusconi » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Monti ne peut pas tomber sur la RAI, surtout par temps de spread et de pression de l’UE. Alfano lui-même, tout en refusant d’aller au palais Chigi avec Bersani et Casini, le dit bien : le PdL ‘continuera de voter la confiance à l’exécutif’. Mais le président du Conseil ne doit pas sous-estimer l’embardée d’hier, fruit de motifs sérieux qui fragilisent la majorité. La situation est bizarre : il y a peu, Berlusconi se disait pour le maintien de Monti après 2013, caution un peu excessive vu le contexte ; or une semaine après voici qu’Alfano déserte et taxe Monti de vouloir s’occuper ‘de RAI et de justice’. La décision laisse perplexe : entre l’exécutif et sa majorité, nulle question n’est insoluble du moment qu’on veut l’aborder ; mais si on l’évalue pour ce qu’elle est, un signal politique et un indice de nervosité, il faut se demander ce qui, ces jours-ci, a pu pousser Berlusconi, plus encore qu’Alfano, à faire les gros yeux à Monti. La rencontre Confalonieri-Monti peut l’expliquer. Peu avant, le président de Mediaset avait tenu des propos alarmistes à la Chambre : à moins d’un peu de croissance et d’un contexte publicitaire plus porteur, Mediaset devrait licencier, avertissement assorti d’une référence au gel par l’exécutif de l’attribution des fréquences TV. Après ce premier message, l’entretien au palais Chigi n’a sans doute pas rassuré Confalonieri. Coïncidence ou non, juste après, Alfano a agi ainsi, forçant Monti à ajourner la réunion pour ne pas se retrouver qu’avec Bersani et Casini, ce qui eût déséquilibré la majorité. Comme si Berlusconi avait soudain pris la mouche, faute que son appui réitéré à Monti porte assez de fruit à propos de fréquences, du destin de Mediaset et de gestion de la RAI – trois enjeux prioritaires pour le Cavaliere. Il y a aussi, au-delà, l’échéance des municipales : les très mauvais sondages du PdL suggèrent une ligne moins accommodante face à l’exécutif technicien. Sans compter, pour Berlusconi, un autre élément d’inquiétude : les convulsions qui, à Milan, agitent la Ligue. Le parquet parle de ‘système PdL-Ligue’ et, en tout cas, les difficultés de l’ancien allié illustrent les risques liés à la fin du vieil équilibre. Pour Monti ce n’est pas qu’‘un problème entre partis’. Sans menacer la stabilité de l’exécutif, il révèle que certains sont plus mal en point que d’autres. »


(Traduction : ambassade de France à Rome)

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