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20/02/2012

Le flan des réformes et la ‘grande coalition’ virtuelle.

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« Le flan des réformes et la ‘grande coalition’ virtuelle » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :  « Pour savoir si le flan est bon, dit l’adage, il faut le goûter. Pour voir ce que vaut l’accord à trois Alfano-Bersani-Casini sur la réforme institutionnelle, il faut donner du temps au temps. On verra s’il a une certaine consistance politique d’ici 3-4 mois, quand il arrivera devant le Parlement. S’il n’est que tactique, il croulera au premier problème. En attendant, le flan des réformes inspire quelques doutes à des esprits indépendants. Arturo Parisi (PD) observe que la réduction du nombre de parlementaires a déjà perdu en ambition : de 50%, on est tombé à 15-16% (à la Chambre, on parle de 500-530 députés au lieu de 630). Même scepticisme chez Marco Follini. On verra. Du reste, le vrai nœud de l’affaire, pour tous, est le mode de scrutin. Or, là-dessus, l’accord n’est pas mûr. On va vers un modèle à l’allemande – proportionnelle avec seuil et défiance constructive. Mais tout le schéma reste à définir, et la tâche est rude, en fin de législature. Hormis Casini qui, tel Fini, a tout à gagner à un mode de scrutin favorable au centre, les autres avancent avec des semelles de plomb. Alfano et le PdL doivent clarifier d’abord l’enjeu du rapport avec la Ligue, ce qui devra attendre les municipales (difficiles, a priori, pour la droite). Un scrutin dont Bersani aussi doit attendre l’issue – les primaires ont déjà montré le poids de la relation avec Vendola voire Di Pietro. Un chemin bien incertain. Et les grands partis sont aussi face à une contradiction qui va empirer : d’un côté, la majorité PdL-PD-3e pôle qui appuie Monti est solide ; de l’autre, Alfano et Bersani doivent répéter que ce n’est pas une majorité ‘politique’ et qu’il n’y a pas de ‘grande coalition’ à l’horizon. Car en vue des élections du printemps 2013, PdL et PD, s’ils survivent d’ici là, vont devoir présenter aux Italiens deux identités distinctes. Or, avec le 3e pôle, ils offrent leur soutien convergent à l’exécutif Monti. Après un an de majorité élargie, et sachant que l’urgence persistera, il leur sera difficile de proposer un autre président du Conseil et un projet alternatif. Face à ce rébus indéchiffrable, une proportionnelle qui éliminerait le carcan des coalitions préconçues et donc la nécessité de proposer quelqu’un pour le palais Chigi aiderait à trouver un chemin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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