09/02/2012
Il faut beaucoup d’optimisme pour espérer une révision constitutionnelle d’ici 2013.
« Plus de réalisme que d’optimisme sur la voie difficile des réformes » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « A propos de réformes et de ‘dialogue’ entre partis, les optimistes ont salué le dégel entre PdL et PD, mais il s’agissait surtout du choix d’une méthode (toujours préférable à l’incommunicabilité d’avant) et d’accords de principe. Il est clair qu’on ne pourra retourner aux urnes sous un régime de listes laissées à la discrétion des partis, comme en 2006 et en 2008. Et le pays attend qu’on tente pour de bon de réduire le nombre de parlementaires. Mais il faut beaucoup d’optimisme pour espérer une révision constitutionnelle d’ici 2013. Voici où on en est : des accords de principe pour donner à l’opinion le sentiment d’une classe politique désireuse de regagner en crédibilité et de se réformer, et guère plus. Au-delà, le parcours sera très ardu. On en a eu la preuve hier à la conférence des présidents de groupe au Sénat : après tant de bonnes idées, il a suffi d’aller sur le terrain des décisions concrètes pour mesurer les réserves mentales qui restent. La droite voudrait la réforme des institutions (bicaméralisme, nombre des parlementaires) avant celle du mode de scrutin ; gauche et centristes l’inverse. En temps normal, l’obstacle serait surmontable, au prix d’une volonté politique forte. Or celle-ci existe-t-elle dans le trio Alfano-Bersani-Casini ? Et surtout chez Berlusconi ? Rien n’est sûr. Un dialogue s’est ouvert, mais nul n’a expliqué quelle Italie on veut bâtir en vue des élections de 2013. Un système plus bipolaire qu’aujourd’hui ou moins ? A ce stade, on recherche un double effet, non sans contradictions : un modèle offrant une prime aux deux grands partis, en faisant une place aux acteurs intermédiaires (Ligue, 3e pôle, zone Vendola-Di Pietro). Par une proportionnelle corrigée, rendue plus solide par l’indication du président du Conseil et la création de la défiance constructive. D’où un volet (risqué) de révision constitutionnelle. On peut (et on doit) agir, mais il y faut une grande cohésion politique – or elle reste à trouver. Si PdL, PD et 3e pôle étaient résolus, ils seraient en mesure d’avancer, sous réserve de se désintéresser du destin de la Ligue, d’un côté, et du binôme Vendola-Di Pietro, de l’autre. Cela devra attendre le printemps, au moins. En dessous de zéro, le dégel n’est pas assuré. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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