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04/02/2012

Avertissement du PdL et de la Ligue au gouvernement "technicien".

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« Avertissement du PdL et de la Ligue au gouvernement ‘technicien’ – A ne pas sous-estimer » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « L’affaire de l’amendement-surprise Ligue-PdL adopté hier à la Chambre est un petit épisode éclairant. Tout le monde a raison et tort à la fois. Assurément les partis de Berlusconi et de Bossi remportent là un succès. Question : n’étaient-ils pas désormais des ex-alliés, divisés et s’affrontant sur tout ? Tel semblait le cas, mais Bossi a prêté main-forte au PdL en d’autres occasions (Cosentino, RAI). Et le thème de la justice est populaire dans les deux électorats – vu les dysfonctionnements du système et un désir diffus de ‘faire payer’ aux magistrats les conséquences de leurs erreurs. Leur responsabilité est déjà reconnue pour ‘dol ou faute grave’, et en tout cas l’Etat indemnise (tard et mal) les victimes d’erreurs de la justice. Difficile de durcir le régime en vigueur pour les magistrats eux-mêmes. Sans doute l’amendement sera-t-il revu ou dilué au Sénat. Mme Severino, Garde des Sceaux, a raison quand elle dit qu’une réforme ne peut pas se faire par touches disparates, en manteau d’Arlequin. Mais la réaction des magistrats est très excessive : passe encore que Di Pietro, en politicien, évoque la liberté et la démocratie menacées, mais on s’étonne de voir l’ANM le faire et qualifier d’intimidation un vote du Parlement. La polémique a peu à voir, en réalité, avec l’efficacité de la justice ou les fautes éventuelles des magistrats : leur responsabilité civile restera plus ou moins la même. L’épisode d’hier ne vaut que comme accès de guérilla parlementaire, pour le petit coup porté à l’exécutif Monti par l’ancienne majorité PdL-Ligue. Coup sans gravité, tout compte fait, mais qui a valeur de signal et se conjugue à d’autres indices, minimes mais à ne pas sous-estimer. Le mot de Monti sur la ‘monotonie’ de l’emploi stable, même dit sans nulle intention d’offenser les chômeurs et les précaires, a provoqué un déluge de récriminations de plus ou moins bonne foi. Mais on perçoit une frustration diffuse au Parlement et le président du Conseil doit en tenir compte. Certains propos politiquement incorrects doivent être mis de côté en vue de temps meilleurs, on l’espère. Aujourd’hui, ils ont valeur de boomerang. Monti doit continuer d’évoluer avec prudence entre Charybde et Scylla – des grands partis inertes mais dangereux. Il est bon qu’au palais Chigi on ne l’oublie pas. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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