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31/01/2012

Chahut de la Ligue et passage obligé pour le PdL.

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« La droite aujourd’hui, entre le chahut de la Ligue et le passage obligé pour le PdL » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore du 27 janvier 2012) : « Une chose est claire : aujourd’hui Berlusconi n’a nul désir de ‘débrancher’ le gouvernement Monti. Loin des foucades d’autrefois et un peu las, il sait que, pour compter, il doit jouer un rôle constructif : si les ‘techniciens’ doivent tomber, que ce soit du fait des dilemmes de la gauche plutôt que des convulsions de la droite. Son souci majeur est la cohésion du PdL, pour pouvoir user de ce levier le moment venu. Cette approche met hors de lui Bossi, mais les insultes (Berlusconi ‘demi-portion’) et les menaces (‘ou tu lâches Monti ou on lâche Formigoni à Milan’) trahissent l’affaiblissement de la Ligue. Les sondages lui donnent 9-10%, mais à quoi bon si c’est pour ne rien peser à Rome ? Bossi, qui n’est pas inconscient, sait qu’une large part de sa base apprécie le travail des ‘techniciens’, qui font ce que la droite aurait dû faire et qu’elle n’a pas fait. Et il peine de plus en plus à justifier son opposition désordonnée et agressive à un exécutif qui fait droit à des préoccupations très répandues au Nord et partagées par une partie au moins de la base léghiste. Or les municipales approchent et la Ligue ne veut pas d’un échec. De son bras de fer avec le PdL, elle escompte de la visibilité. Berlusconi, lui, s’il doit négocier, le fera au niveau local. Ce qui menace le plus Formigoni, ce sont les scandales et les enquêtes plus que Bossi. Mais le malaise au sein de la Ligue n’augure rien de bon : les divisions sont vives entre les élus locaux, souvent de qualité, et les nostalgiques du pouvoir national perdu. Dans ce contexte, Berlusconi ne peut pas tenir une autre ligne que celle suivie par Alfano, jour après jour : soutenir Monti. Après les municipales, on verra. Or on sera alors près de l’été, ce qui exclura l’option d’élections anticipées. Tout va bien, alors ? Non, car on aura encore perdu du temps : les partis, à droite mais aussi à gauche, sont en train de manquer l’occasion de se réformer et de moderniser les institutions. Là-dessus, on a droit à de beaux discours, comme hier entre Franceschini et Quagliariello, mais sans accord au bout du compte. Et surtout pas sur le mode de scrutin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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