25/01/2012
Le mode de scrutin.
« Les réformes au Parlement mais la résistance reste transversale » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « La motivation, hier, par la Cour constitutionnelle, de son rejet des deux référendums proposés, est claire : les questions posées créaient un micmac évident et ne pouvaient être qu’écartées. Les 1,2 million de signatures à leur appui restent donc lettre morte, et l’opération vaine. Selon la Cour, l’abrogation du mode de scrutin sans solution de rechange aurait créé un vide dangereux et anticonstitutionnel. Les promoteurs de l’opération ont pris acte, respectueux mais irrités, qu’il n’était pas possible de laisser un vide législatif sur un sujet aussi délicat. Deux exigences affleurent : répondre, bien sûr, au désir de changement émanant de l’opinion, mais aussi (exigence formulée de façon moins explicite car un peu gênante) celle des garanties que les organisateurs de référendums peuvent donner à ceux qui les soutiennent. La vitesse avec laquelle le PD demande que la parole passe au Parlement révèle une pointe de soulagement devant le rejet des questions revendiquées par Di Pietro (IdV). Sans compter la conviction que les Chambres sont le lieu le plus adapté à la recherche d’une solution. De plus, le chef de l’Etat invite tous les partis à trouver un accord sur de nouvelles règles électorales. Le mode de scrutin en vigueur fait l’objet d’un jugement négatif unanime. Reste à savoir s’il existe une volonté réelle de changer un système assurant aux chefs de parti un pouvoir quasi-absolu. Aujourd’hui la formation des listes pour la Chambre et le Sénat revient à ‘désigner’ les éligibles, sans marge de choix laissée aux électeurs – d’où le péjoratif ‘porcellum’ (la ‘cochonnerie’). Mais dernièrement, des figures, tel Prodi, ont alimenté le scepticisme quant à une réforme : non qu’elle ne fût pas nécessaire, mais les résistances restent fortes, au-delà de l’affichage. L’idée de ‘rendre aux citoyens la possibilité de choisir les parlementaires’ passe pour n’être qu’une concession démagogique. Berlusconi, avec Bossi, défend largement le système actuel. Et le fait qu’hier la Cour n’ait pas donné au Parlement de ‘cap’ sur les pistes à envisager, peut achever de signer la défaite des pro-référendum et le maintien du statu quo. »
(Traduction : amabassade de France à Rome.)
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