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19/01/2012

Une crise d’identité qui exclut la Ligue des jeux parlementaires.

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« Une crise d’identité qui exclut la Ligue des jeux parlementaires » (Massimo Franco, Corriere) : « Ne voir dans les convulsions de la Ligue qu’une guerre pour le leadership est simpliste. La crise d’identité du parti de Bossi est réelle et les intérêts économiques afférents aussi, sans doute. Les difficultés du parti persistent, et pourraient empirer, alors même que Bossi a admis, à Varèse, s’être trompé à propos de Maroni. Le vieux chef apparaît comme une figure de plus en plus symbolique. La base, qui s’est rebellée contre les diktats anti-Maroni, voit désormais le fameux ‘cercle magique’ entourant le fondateur de la Ligue plutôt comme un ‘cercle maléfique’ qui accapare le chef et s’efforce d’empêcher toute passation de témoin, au point même de s’imaginer que Renzo Bossi, fils du chef, serait de taille à contrarier la montée de Maroni. Si ce dernier ne force pas le destin, c’est qu’il est conscient du lien très étroit qui unit la Ligue et son fondateur. L’ex ministre de l’Intérieur a dit hier ‘je ne suis pas Brutus, jamais je ne poignarderai Bossi’, métaphore qui toutefois suggère un climat funeste. Les tensions se ressentent au Parlement, elles sont visibles entre Maroni et Reguzzoni, qui préside le groupe à la Chambre, sur la motion qu’a présentée le second contre C. Passera sur les libéralisations. Et elles risquent de tenir la Ligue à l’écart du dialogue sur les réformes que le Quirinal a lancé non avec le gouvernement mais avec le Parlement. On reproche depuis longtemps à Maroni de théoriser une ‘nouvelle Ligue’ où le fondateur aurait un rôle de figure tutélaire mais qui en pratique réviserait certains concepts un peu datés – ‘Rome voleuse’ par exemple. L’idée est celle d’une macro-région padane, plus tournée vers le Nord et Bruxelles que contre le Mezzogiorno – et résolue à ne pas cultiver de rêve de sécession, par rapport à l’Italie ou à l’euro, mais à négocier avec l’UE des conditions avantageuses. Mais casser le ‘cercle magique’ sera rude, à moins que Bossi n’arrive à faire accepter la fin d’une époque. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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