La crise de la Ligue change la donne dans la maison Berlusconi.

« La crise de la Ligue change la donne dans la maison Berlusconi » (Lina Palmerini, Il Sole 24 Ore) : « On s’interroge, au sein du PdL, sur la crise de la Ligue. Le parti de Bossi se divise et dans la maison Berlusconi on se demande si c’est encore un ‘bon’ allié. Les électeurs de base de la Ligue ne comprennent plus vraiment ce qu’est leur parti, après le coup d’arrêt de Bossi à l’arrestation de Cosentino. Dans le parti d’Alfano, nombreux sont ceux qui poussent à abandonner la Ligue et à faire un pacte avec Casini (UDC), changement de schéma consistant à se déplacer vers le centre et à empêcher ce que craint le PdL : la fuite de certains groupes vers ce nouveau centre que l’ère Monti pourrait faire naître. Le problème n’est pas banal, car il impose un choix entre deux caps non seulement alternatifs mais diamétralement opposés. Parier sur l’UdC signifie soutenir Monti avec plus de conviction, suivre une ligne européiste et de défense de l’euro, soutenir sacrifices et libéralisations en tentant de peser davantage – un choix marqué au centre, sur la ligne du PPE, en se démarquant drastiquement du populisme de la Ligue. Mais l’idée, en rejoignant le centre, est aussi de ne pas ‘faire cadeau’ de Casini à la gauche. A ce stade, les rumeurs d’élections anticipées, les objections aux libéralisations et l’harmonie retrouvée entre le PdL et Bossi semblent plutôt pousser l’UdC à négocier avec Bersani – le soutien que le PD apporte à Monti le rapprochant de fait du Troisième pôle ou de l’éventuel nouveau centre qui pourrait naître de l’expérience Monti, loin de la convergence avec Di Pietro et Vendola à l’époque de la photo de Vasto. Pour le PdL, le calcul devra être vite fait. Le mois prochain est décisif pour voir si des élections en juin, comme le disent les rumeurs, sont vraiment envisageables : tel serait l’accord entre Bossi et Berlusconi, mais il ne semble pas convaincre la majorité du PdL. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)