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22/12/2011

Le contact Monti-Berlusconi.

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« La trace de rapports gouvernement-partis qui restent à définir » (Massimo Franco, Corriere) : « Le long contact Monti-Berlusconi a civilisé les tensions récentes et tenté de réduire l’écart entre le ‘nous’ des techniciens et le ‘vous’ de la classe politique. Mais bien des sujets alimentent les dissensions. Toute allusion à la réforme du marché du travail est vécue comme une provocation, dans un contexte de mesures jugées impopulaires, même inévitables. Monti et ses alliés sont forcés de rectifier, de calmer le jeu. Le niet de Bersani à toute révision de l’article 18 sur le licenciement en est l’ultime exemple. Mme Fornero, ministre des affaires sociales, en avait parlé, provoquant un tollé syndical et à gauche. Hier, le front du ‘non’ est allé expliquer à Monti qu’une action de cet ordre mettrait en péril une majorité déjà atypique (‘une folie, dit Bersani, l’exécutif va comprendre, il doit comprendre’). Monti et les partis en sont encore à se jauger. Ce soir, le Sénat adopte définitivement le plan de rigueur, avec vote de confiance. Mais la grogne est patente. La connexion entre PdL-PD-UdC et ministères se fait mal. Et il faut aussi roder le dialogue avec les groupes parlementaires censés préparer les votes en plénière. La Ligue campe dans l’opposition et attise la grogne (huées, calicots). D’où l’idée, reprise par Berlusconi, d’une ‘cabine de régie’ pour cette ‘majorité étrange qu’on n’eût jamais imaginée’. ‘Nous avons fait place à ce nouvel exécutif mais la bourse descend encore et le spread monte’. Et reste le soupçon que ‘le remède de cheval ne tue le cheval’. Le Cavaliere cherche à se justifier, en se défaussant de l’immobilisme passé sur un Tremonti qui évolue vers la Ligue. Analyse irrecevable à gauche, car dédouanant trop Berlusconi. Le PD rejette l’idée de la ‘cabine de régie’ Monti-partis : le ‘régisseur’ est déjà là, dit Bersani. Or PD et PdL ne paraissent pas si distants l’un de l’autre quant au plan de rigueur, insistant sur la croissance et l’emploi et mettant en garde Monti contre des schémas verrouillés d’avance. Le plus ferme appui de Monti est l’UdC de Casini, qui voit dans cette phase le début de la fin du bipolarisme. Plane toutefois la menace d’une nouvelle offensive spéculative contre l’Italie, peut-être entre Noël et le Jour de l’An – péril que l’incertitude actuelle pourrait aggraver. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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