Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/12/2011

Italie : corporatismes et scénarii politiques nouveaux soulignent la fragilité de l’exécutif.

Le Peuple de la liberté.jpg

Ligue du Nord.jpg

« Corporatismes et scénarii politiques nouveaux soulignent la fragilité de l’exécutif » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « Le vote de confiance demandé ‘si nécessaire’ sur le plan d’austérité illustre l’exigence où se trouve l’exécutif de se protéger contre les états d’âme de la majorité. L’offensive de la Ligue et de l’Idv n’est pas la seule source d’inquiétude de Monti. Les requêtes de ses alliés, PdL, PD et UdC ont permis des corrections avant le vote au Parlement. Mais elles trahissent aussi les résistances de partis qui se sentent délégitimés et assiégés. L’exécutif craint que les forces politiques n’accroissent la pression sur Monti et qu’avec les difficultés économiques le malaise n’enfle. La nervosité des parlementaires face à l’idée qu’on réduise leurs émoluments fait qu’on repousse la décision, malgré la volonté qu’affichent les présidents des Chambres d’agir d’ici janvier. L’annonce par le ministère de l’économie d’une hausse ‘technique’ du spread suscite quelques sarcasmes au sein du PdL. Mais les rencontres entre Monti et les délégations de la majorité ne se sont pas mal passées. Il a montré une confiance grandissante dans l’espérance de vie de l’exécutif et la conviction que l’opinion comprend le caractère inévitable des mesures. Mais le choc des corporatismes s’est fait sentir lorsque Monti a tenté, en vain, de libéraliser certaines professions, des pharmacies aux taxis : les nombreux amendements ont contraint à de longues et laborieuses corrections. La fragilité politique de l’exécutif est un fait, mais qui se mue en force car nul n’ose imaginer la chute du gouvernement dans une phase aussi dramatique. Mais après l’adoption du plan, les choses pourraient vite changer. Les tensions entre PdL et Ligue ne sont pas déstabilisantes à ce stade mais pourraient le devenir, tout comme la fracture PD-IdV. Et la seule évocation de scénarii et d’alliances futurs accentue le sentiment de précarité de partis déjà réduits à rester en retrait – et peut-être tentés de retrouver quelques certitudes, fût-ce aux dépens du pays. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.