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23/11/2011

La Ligue nourrit l’idée d’attirer PdL et PD vers des élections anticipées.

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« La Bourse ne remonte pas et, au sein du PdL se profile une fronde contre Monti » (Massimo Franco, Corriere) : « Les rencontres de Monti à Bruxelles hier confirment la lune de miel avec l’Europe, mais celle avec les partis, le Peuple de la Liberté (PdL) surtout, paraît déjà en passe de finir. L’évolution négative de la bourse et le spread à plus de 475 font dire aux berlusconiens que rien n’a changé et que la spéculation ne fut qu’un prétexte pour se débarrasser de Berlusconi. Monti paye aussi les attentes énormes suscitées par sa nomination. Les délais d’adoption des mesures financières, liés en partie au désir d’avoir l’appui d’une très large majorité, risquent de donner une impression de lenteur et, surtout, peuvent inspirer à l’opinion le soupçon que l’urgence n’était pas si aiguë et que les sacrifices ne sont pas si inévitables. Ce n’est pas un hasard si, à Bruxelles, les institutions de l’UE ont répété que Monti décidera ‘vite, très vite’ : plus les délais s’allongent, plus le risque de court-circuit entre marchés et politique croît. Il est évident désormais qu’il n’y a pas de remède miracle. Et l’appui parlementaire à Monti est si composite qu’il suggère des accords préalables sur les mesures à prendre. Mais n’oublions pas qu’avec Berlusconi, la crise dégénérait, qu’il n’était pas ‘la’ mais sûrement ‘une’ des causes de l’offensive financière contre l’Italie. Alfano a beau jeu d’ironiser sur les journaux qui ne ‘n’en ont plus rien à faire du spread’ : cette lecture fait abstraction de la phase ultime de la coalition de Berlusconi, des fractures au sein de la majorité et de l’immobilisme induit. Mais à moins d’un coup d’accélérateur, ce type d’analyse pourrait prospérer. La Ligue nourrit l’idée d’attirer PdL et PD vers des élections anticipées : l’exécutif Monti ‘peut devenir la tombe des deux principaux partis’, met en garde Maroni. Les sirènes de la Ligue peuvent se faire dangereuses – surtout si le gouvernement n’est pas en mesure de les contrer par des faits. »

 

 

« Napolitano et la question des immigrés : ‘La nationalité pour qui naît en Italie’ » : (Alessandro Trocino, Corriere) : « ‘Je souhaite que le Parlement aborde la question de la nationalité des enfants d’étrangers nés en Italie. La refuser est une vraie folie, une absurdité. Les enfants ont cette aspiration.’ Napolitano lance un pavé dans la mare – la mare qu’est le Parlement, où les projets de loi des différents partis (du PD au PdL) se sont jusqu’ici enlisées. Bersani, secrétaire du PD, avait évoqué le sujet des immigrés de deuxième génération, une ‘honte’, dans son discours lors du vote de confiance en faveur de Monti. Les responsables des groupes PD à la Chambre et au Sénat demandent à présent qu’on ‘légifère dans l’urgence’, ‘avant la fin de l’année’. Casini ‘souscrit totalement à l’appel de Napolitano’. Pour Fini, ‘il est temps d’arrêter la démagogie’ ; il se prononce pour un droit du sol, ‘mais tempéré’ : ‘il est juste de dire que sont citoyens italiens ceux qui naissent en Italie, parlent italien et y ont fait un cycle d’études’. Une thèse proche de celle de Mara Carfagna, qui propose d’accorder la nationalité après la fin d’un cycle scolaire. Mais les poids lourds du PdL ne sont pas d’accord avec ces ouvertures. Pour La Russa, une loi sur la nationalité est le meilleur moyen pour faire tomber l’exécutif et ‘aller directement aux urnes’. Pour Cicchitto, ‘la priorité est l’économie, ce sujet ferait obstacle à la vie du gouvernement’. Comme souvent, Pisanu se démarque en se déclarant ‘absolument d’accord’ avec Napolitano. La Ligue se prononce clairement contre : selon Calderoli, elle ‘est prête à dresser des barricades au Parlement et dans la rue’, redoutant ‘un cheval de Troie pour donner le droit de vote aux immigrés.’ Pour Castelli, les idées de Napolitano sont ‘à la limite de la constitutionnalité’. Maroni est plus modéré : ‘pas de critique contre le Président, même si je ne partage pas ces propositions sur la nationalité’. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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