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09/11/2011

Silvio Berlusconi : « Je pars et je ne serai pas candidat ».

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Entretien de S. Berlusconi avec Mario Calabresi, directeur de La Stampa : « Je pars et je ne serai pas candidat » : « En fin de soirée, on s’attend à trouver un homme abattu et déprimé, mais la voix est vive et les propos sans équivoque : ‘Dès que la loi de stabilité sera adoptée, je démissionnerai et, puisqu’il n’y a pas d’autres majorités possibles, je ne vois que des élections début février, scrutin auquel je ne serai plus candidat.’ Le retrait, dans ses propos, est total et définitif : ‘Notre candidat sera Alfano. Il est accepté de tous et ce serait une mauvaise idée de le griller maintenant en tentant d’imaginer un nouvel exécutif conduit par lui’. ‘Il faut donner des réponses immédiates aux marchés. Je me suis engagé envers l’Europe et je veux tenir ma promesse. J’en appelle à tous, majorité et opposition, pour que les mesures passent au plus vite.’ Les élections ne sont pas automatiques : ‘Certes, le chef de l’Etat fera les consultations, mais je ne vois pas de majorités alternatives possibles : d’un côté, je ne veux pas d’un gouvernement avec le PD et, de l’autre, Casini a dit qu’il ne s’allierait pas avec nous. C’est mathématique.’ Des élections en plein hiver ? ‘Les délais d’adoption de la loi de stabilité devraient être rapides et d’ici à la fin du mois, j’aurai démissionné. Il faut faire vite’. A-t-on vu un ‘coup d’État des marchés’, comme l’ont dit certains des siens ? ‘A vrai dire cette pression est une grande opportunité, les marchés nous poussent à faire les réformes que nous ne sommes pas arrivés à faire. Nous ne devons pas le vivre comme quelque chose d’imposé mais comme une occasion’. Il songe encore à une alliance PdL-Ligue, et pense qu’elle peut gagner : ‘Rien ne dit que les Italiens veuillent d’une alliance allant du centre à Vendola et Di Pietro, mais eux s’y voient déjà, avec Casini au Quirinal. (…) Je suis las de ne plus pouvoir faire la politique que je voudrais. J’ai lu une lettre de Mussolini à sa maîtresse C. Petacci où il écrit qu’il ne compte pour rien, et ne peut faire que des recommandations. Je me suis senti dans la même situation.’ S’il concède que la situation est différente, il juge qu’on a trop affaibli l’exécutif de peur que l’Histoire ne se répète : ‘Un homme qui ne peut pas faire faire à son ministre de l’Economie la politique à laquelle il croit est-il vraiment le chef de l’exécutif ? (…) Il me reste la consolation du record de longévité à la présidence du Conseil’. En réalité, il n’a pas battu Giolitti : ‘Je l’ignorais. Dommage, vraiment dommage. Allez, bonne nuit’. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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