Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/11/2011

Ultime croisée des chemins pour un chef isolé.

Le Peuple de la liberté.jpg

Ligue du Nord.jpg

« Ultime croisée des chemins pour un chef isolé » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Isolé, abandonné (ou ‘trahi’), avec des marchés enthousiastes à la rumeur de sa démission, le Cavaliere s’agrippe à sa nature combative pour répéter avec l’énergie du désespoir : ‘j’ai les voix’. Il l’a redit hier soir à Calderoli qui lui exposait la nouvelle ligne de la Ligue : qu’il se retire et passe le témoin ‘à un homme de confiance’. Cyniquement, le parti de Bossi veut lui faire porter le chapeau d’un scrutin anticipé, mais l’homme qui, des années, a dominé la scène nationale ne fléchit pas. On en reste à la case départ. La semaine prochaine, Berlusconi veut que la confiance (ou la censure) soit votée au grand jour, d’abord au Sénat, où les chiffres semblent plus stables, puis à la Chambre, ce Far West. Il pense ainsi freiner l’hémorragie qui érode chaque jour sa majorité. Le danger, alors qu’il tente de récupérer des transfuges, est que d’autres se tournent vers l’UdC (Pisanu cite ‘une nouvelle maison commune des catholiques et des libéraux’). Le climat est irréel. Berlusconi veut rendre la fuite des ‘dissidents’ plus ardue et anéantir les formules intermédiaires (exécutif technique, de transition etc.) si le vote à la Chambre le force à démissionner. A ce stade, Berlusconi s’est opiniâtrement refusé à faire le geste généreux que tout le monde lui demande (même Bossi, à sa façon) : sortir de scène et permettre que prenne forme un exécutif porteur de crédibilité. Seules la disponibilité et la bonne volonté du président sortant peuvent aider Napolitano à démêler l’écheveau : sans le concours du PdL et de son poids notable au Parlement, toute issue sans retour immédiat aux urnes est irréaliste. Berlusconi peut démissionner après avoir lancé les mesures européennes et brûler les vaisseaux de la législature, ou bien il peut aider le chef de l’Etat à bâtir une nouvelle majorité, plus ou moins large, qui puisse œuvrer quelques mois au moins. Deux voies très différentes, mais assurément on est au carrefour décisif. Chaque jour perdu nous rapproche d’élections anticipées. En attendant, la loi de règlement devrait passer aujourd’hui, moyennant beaucoup d’abstentions – comme le dit Pannella, ‘un rejet serait irresponsable’. »

 

« Abstention puis motion de censure : PD, 3e pôle et IdV étudient le KO » (Giovanna Casadio, La Repubblica) : « Une journée cruciale où il ne faudra commettre aucune erreur. L’opposition le sait au point que dans le bureau de Fini, hier à la Chambre, Bersani, Casini, Rutelli, Franceschini et Cesa ont étudié toutes les hypothèses pour pousser Berlusconi à la démission, ‘sans lui offrir d’avantages tactiques’, donc tout de suite. C’est le dernier acte du gouvernement Berlusconi mais des surprises peuvent survenir. La stratégie du PD et du 3e pôle, avec l’IdV, est de prouver par le vote d’aujourd’hui sur la loi de règlement le naufrage de l’exécutif. Il n’a plus les voix nécessaires alors que l’opposition tient bon. Les opposants pourraient s’abstenir sur ce texte budgétaire, par sens de l’Etat – idée chère à Napolitano. Si le nombre d’abstentions dépassait les voix de la coalition gouvernementale, la loi serait adoptée mais le constat politique patent serait la liquéfaction de la majorité. Mais l’abstention n’est pas certaine : la décision finale sera connue ce matin après la réunion de présidence du groupe PD, celle des chefs de groupe d’opposition plus 2 libéraux-démocrates et un républicain, et la rencontre entre Bersani et les radicaux Bonino et Pannella – qui prônent l’abstention. Vote cet après-midi. Aujourd’hui, l’opposition décidera de présenter ou non la motion de censure sur les mesures européennes, à voter au plus tard mardi prochain. Elle paraît indispensable sauf si – estiment Bersani, Fini et Casini – le chef de l’Etat devait appeler Berlusconi au Quirinal dès aujourd’hui. Le combat finale est en train de se jouer. Selon Pisanu, ex ministre de l’Intérieur et sénateur PdL, si l’éventuelle motion de censure visait à ‘faire naître un exécutif large et d’unité nationale’, il la voterait. A la réunion des opposants, on a aussi parlé de Gianni Letta, du profil d’un exécutif de transition et de l’inconnue relative aux élections. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.