Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/10/2011

Berlusconi s’agrippe à l’UE.

Le Peuple de la liberté.jpg

Ligue du Nord.jpg

« Berlusconi s’agrippe à l’UE » (Ugo Magri, La Stampa) : « Prodi, qui a l’œil en politique, n’est plus sûr d’élections au printemps – ‘le décor change sans cesse !’. Il a raison : les décisions prises en Europe changent la donne. La lettre approuvée à Bruxelles l’autre nuit est exploitée par Berlusconi dans une propagande allant crescendo (il passe son temps à la télévision). Le président du Conseil voudrait accréditer l’idée que l’UE n’a pas donné son aval à une liste de choses très urgentes, mais bien à un ‘programme de gouvernement sur 18 mois’, juste le délai, comme par hasard, d’ici aux élections de 2013. L’accord de Bruxelles vaut alibi pour durer et arme défensive contre qui voudrait le déloger. Un nouveau chef de l’exécutif, dit-on au palais Chigi, ne pourrait pas reprendre la négociation du début. Casini juge que ‘pour les opposants, l’heure de vérité est arrivée’, après une nouvelle rencontre avec Bersani. Les présidents des groupes PdL applaudissent à l’idée d’un beau débat parlementaire sur la lettre à l’UE, de préférence en direct à la télé, de façon à mettre à nu les incertitudes de l’opposition. Mais pour durer, Silvio a pactisé avec le diable : les ‘licenciements faciles’ et la mobilité forcée dans l’administration pourraient être fatals à l’exécutif. Il les aurait évités si la Ligue ne les lui avait imposés en échange de la fausse nouveauté sur les retraites (l’état du droit prévoit déjà qu’en 2026 on partira à la retraite à 67 ans). Un redoutable affrontement social menace. On saisit mieux pourquoi Tremonti s’est tant ‘défilé’ (le mot est de Bossi) lors de la rédaction de la lettre – son entourage nie, prétendant qu’il a toujours été impliqué et que le résultat final ‘le satisfait assez’. Mais quand le climat social sera brûlant, sans compter des banques risquant la faillite et 15 Md€ de plus à dénicher à la hâte, Tremonti n’aura pas de mal à revenir à l’avant-scène. En attendant, les ‘dissidents’ (Saro, Pisanu, d’autres ?) auraient mis noir sur blanc la fameuse lettre à Berlusconi censée demander sa démission, qu’Alfano estime ‘fantômatique’. Vraie nouveauté, en revanche : le retour probable au bercail de Scajola et de ses amis – un accord serait proche, qui inclurait un rôle plus visible pour l’ex ministre. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.