Berlusconi : "Aujourd’hui, je fais la paix avec Giulio [Tremonti]."

« Le geste du président du Conseil : ‘Aujourd’hui, je fais la paix avec Giulio’ » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « La rencontre Berlusconi-Tremonti de l’apaisement est prévue pour aujourd’hui. Ils n’ont pas encore fait la paix mais on cherche désespérément un simple armistice pour sauver la face. La situation est un peu kafkaïenne, pleine de non-dits, de rancunes, d’accusations qui font mal. Par exemple, Tremonti exige des excuses publiques pour l’adjectif ‘immoral’ employé par Berlusconi à son encontre en raison de son absence lors du vote sur Milanese. Mais Berlusconi n’entend pas s’excuser et nul n’arrive à le fléchir, ni Letta ni Bonaiuti. Même Bossi s’y met, pour éviter que la majorité n’arrive fébrile au débat sur la censure du ministre Romani – ‘il faut absolument un armistice ; si l’exécutif tombe, on va se retrouver avec la gauche au pouvoir’. Hier, au siège de la Ligue à Milan, Tremonti a été clair : pas question de s’asseoir à côté de Berlusconi à moins d’une clarification : retirer cet ‘immoral’ et renoncer à toute idée de tutelle collégiale sur l’économie. Mais toujours pas d’excuses en vue. Hier, Berlusconi a expliqué à des hommes d’affaires ses idées pour la croissance et a redit n’avoir nullement l’intention de reculer, malgré les critiques arrivant de partout (de Bagnasco hier). Le Cavaliere veut la paternité du décret croissance (qu’il entend proposer au Conseil des ministres vendredi) sans céder le pas au ministre de l’économie. Il dit avoir accepté la rencontre compte tenu du coût d’un divorce pour l’Italie sur les marchés internationaux. Et il y a la pression exercée par le Quirinal pour trouver une solution, ce n’est pas rien. Bref, Berlusconi et Tremonti ont beaucoup de choses à tirer au clair ensemble. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).