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31/08/2011

Berlusconi peut commencer à reconsidérer avec un sourire l’échéance naturelle de la législature, en 2013.

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« L’Exécutif et l’art ancien de survivre » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « La loi de finances rectificative a soulevé un grand nombre de réactions critiques (la Banque d’Italie, la Cour des Comptes, les syndicats, le PD) et cela ne facilitera certainement pas le passage parlementaire au Sénat. Le seul vraiment satisfait est Berlusconi, qui affirme que les mesures contre la crise sont maintenant plus justes, invoquant la collaboration de l’opposition. Il faut avouer que, malgré les prévisions d’effondrement, le Cavaliere a su profiter de cet été marqué par le tremblement de terre financier. Si le paramètre d’évaluation utilisé reste celui de la capacité à réagir face à l’urgence et de la réelle efficacité des remèdes adoptés, le gouvernement a fait preuve d’une insuffisance totale : Berlusconi a pris un peu trop de risques en tentant de minimiser la crise jusqu’au 15 août, se retrouvant de fait sous tutelle de la BCE, ce qui l’a poussé à intervenir par décret à toute vitesse. Mais si le paramètre utilisé reste celui de la survie, on peut dire qu’encore une fois le Cavaliere s’en est bien sorti. Trois paramètres ont permis au Cavaliere de récupérer du terrain : grâce aux problèmes liés à la crise mondiale (Etats-Unis, mais aussi France et Allemagne), il a pu relativiser ceux de l’Italie et tenter de justifier la réécriture de la loi de finances rectificative, puisque personne ne peut dire quand passera la fièvre des marchés ; il lui a été plus facile d’amadouer les résistances de son ministre de l’Economie, étant donné ses problèmes de justice ; les résistances internes du courant maronien de la Ligue ont été adoucis par l’espace (limité) donné à son dauphin Alfano. Si les propositions avancées à l’issue de la réunion d’Arcore ont ravivé les attaques de l’opposition, le président du Conseil a le mérite d’avoir serré les rangs de la majorité et, sauf quelques exceptions, du PdL. Des modifications immédiates doivent être apportées au plan de rigueur mais Berlusconi, le visionnaire, peut commencer à reconsidérer avec un sourire l’échéance naturelle de la législature, en 2013. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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