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30/08/2011

Italie : la deuxième version du plan d’austérité.

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« La deuxième version du plan d’austérité, fruit de la longue réunion d’hier à Arcore, entre Berlusconi, Bossi et Tremonti, en présence de leurs proches collaborateurs, n’est que l’énième compromis provisoire entre les deux alliés de majorité (et entre Berlusconi et Tremonti avant tout), destiné à être remis en cause lors des travaux parlementaires. D’ici le 13 octobre, dernier délai pour l’adoption du texte, à combien de coups de théâtre faudra-t-il s’attendre, alors que le centre droit ressert l’éternelle méthode italienne des négociations sans fin ? L’accord semble une consolation pour tous : fini l’impôt sur la richesse (haï par Berlusconi), report des coupes sur les municipalités (cauchemar de la Ligue et des dissidents du PdL), enfin renvoi à une loi constitutionnelle pour l’abolition des provinces (critiquée par tous, sauf Di Pietro) et qui pourrait ne pas avoir lieu pendant cette législature. Il y aura par contre des retouches sur les retraites (mais il faudra voir comment Bossi va les digérer, ayant passé tout l’été à expliquer à ses partisans que grâce à lui elles étaient à l’abri), une réduction des abattements fiscaux et des contrôles contre l’évasion fiscale (Calderoli pourra ainsi dire que grâce à lui on a adopté sa taxe sur l’évasion). Au-delà des annonces, une marche arrière du gouvernement n’est pas exclue ou pire : une réédition de l’amnistie fiscale. Enfin, la TVA n’a pas été touchée, comme le demandait Tremonti (contrairement à ce que demandait Berlusconi). Il suffira d’une autre claque venant des marchés pour comprendre que cette nouvelle loi de finances rectificative est insuffisante. On a fait trop peu et trop tardivement. Sur les collectivités locales, la Ligue a obtenu moins – par rapport à ce qu’elle a dû renoncer sur les retraites. Quant à Berlusconi et Tremonti, ils ne s’adressaient pratiquement plus la parole mais, cette fois, ils ont dû négocier. Avec l’automne qui s’annonce, ils ne peuvent que se soutenir réciproquement pour faire face à la crise et aux pièges d’un déclin commun, mais cela pourrait ne pas suffire. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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