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13/08/2011

Interview du numéro 2 et porte-parole du MRM Olàh Robert.

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Hongrie et Serbie. Lors du festival Magyar Sziget qui s’est tenu du 1 au 8 août 2011 à Veröce près de Budapest, j’ai pu rencontrer le numéro 2 du MRM Olàh Robert et lui poser quelques questions

 

Qu’est-ce que le MRM ?

 

Le MRM (Magyar Remény Mozgalom) est un parti politique qui représente les Hongrois qui vivent en Serbie. La Constitution serbe interdisant les partis politiques qui veulent détruire l’intégrité territoriale du pays, l’objectif principal du MRM est un maximum d’autonomie pour les Hongrois de Voïvodine, la région du Nord de la Serbie où vivent les magyarophones. La Voïvodine compte 2 millions d’habitants, parmi lesquels 300.000 Hongrois – soit 14% de la population - qui sont concentrés principalement dans l’Est de cette région. Au sein de certaines parties de la Voïvodine, les Hongrois sont majoritaires. Le MRM désire une autonomie territoriale pour ces zones. Dans l’ensemble de la Voïvodine, il existe des écoles où les cours sont donnés en hongrois.

 

Le MRM a été créé en janvier 2010. Il dispose d’un député au sein du Parlement de Voïvodine, qui siège à Novi Sad. L’élu s’appelle Gyula Laszlo. Le président du MRM est Balint Laszlo.

 

Depuis la fondation du MRM, les élections municipales et nationales n’ont pas encore eu lieu. Les élections municipales auront lieu en 2012.

 

Le MRM est-il nationaliste ?

 

Le MRM est un parti nationaliste qui entretient de bons contacts avec le Jobbik (Hongrie). En Serbie, il y a cinq partis hongrois : le VMSZ, proche du Parti conservateur hongrois (Fidesz) ; le MRM, proche du Jobbik ; le VMDK et le VMDP, qui sont de petits partis ; et le MPSZ, qui est lié aux partis politiques serbes.

 

Lesquels de ces cinq partis sont-ils nationalistes ?

 

Ces cinq partis sont nationalistes.

 

Que pensez-vous des partis nationalistes serbes SRS et SNS ?

 

Nous ne sommes pas en dispute avec le SRS et le SNS, mais nous n’avons pas de contacts officiels avec ces partis nationalistes serbes. Cependant, au sein de certains villages, nous entretenons des relations avec des membres de ces partis.

 

Les partis serbes locaux sont intéressés par le fait d’entretenir des relations avec les partis hongrois de Serbie car chacun des partis serbes de Voïvodine désire diriger la région, mais il n’y a pas d’accord entre les partis nationalistes serbes et  le MRM. Cependant, nous parlons ensemble, mais ne savons pas comment nos relations vont évoluer dans le futur. Le SRS a été impliqué dans les guerres des Balkans, le SNS pas : c’est pourquoi le MRM ne peut pas et ne pourra pas coopérer avec le SRS, mais peut-être bien avec le SNS.

 

Avez-vous des contacts avec des mouvements politiques hongrois en Roumanie et en Slovaquie, dans les zones où vivent des Hongrois ?

 

En Roumanie, nous entretenons des liens avec des mouvements hongrois. En Slovaquie, nous avons des relations avec certaines organisations, notamment avec le mouvement de jeunesse d’un parti hongrois de Slovaquie. Je préfère ne pas en dire plus car cela pourrait leur attirer des ennuis de la part des autorités slovaques.

 

En Voïvodine, avez-vous des contacts avec les organisations hongroises qui ne sont pas des partis politiques ?

 

Oui, avec chacune d’elles.

 

Disposez-vous de contacts internationaux ?

 

Nous n’avons pas de contacts internationaux en ce moment, mais sommes ouverts à une coopération avec tous les partis qui ne sont pas opposés à nos objectifs.

 

Que pensez-vous de la, possible, future entrée de la Serbie au sein de l’Union européenne ?

 

Il y a aura des conséquences positives et négatives. Pour les Hongrois de Serbie, ce sera principalement une bonne chose, mais je ne vois pas de possibilité pour la Serbie de rejoindre l’Union européenne au cours des dix années à venir.

 

Les Hongrois de Serbie sont-ils discriminés par rapport aux Serbes ?

 

Oui, seulement 6% des Hongrois de Voïvodine travaillent dans l’administration. Lorsque ces territoires ont été perdus par la Hongrie après la Première guerre mondiale, nous étions 500.000 et maintenant nous sommes entre 250.000 et 300.000. Notre objectif est de donner une vie sûre aux Hongrois de Voivodine, de manière à ce qu’ils connaissent un développement  économique et culturel aussi fort que possible en attendant la possibilité historique de rejoindre les autres hongrois.

 

Merci pour cette interview

 

Lionel Baland

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Le numéro 2 du MRM Olàh Robert.

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