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16/06/2011

Italie. Sondages : le centre gauche passe en tête.

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« Sondages : le centre gauche passe en tête » (Mauro Favale, La Repubblica) : « Le vent tourne, à en croire les résultats des récents scrutins et les données des sondages. Selon IPSOS, le centre gauche devance le centre droit et le PD est devenu le premier parti (29,8%) aux dépens du PdL (27,1%), alors que la Ligue chute à 10% (-1,5). Ces chiffres, publiés lors de l’émission Ballarò, font dire à Bersani ‘le PD est le premier parti et il mérite le respect. Cette évolution n’est pas une surprise pour le PD, qui a compris cette tendance profonde. Nous sommes le seul vrai parti national, nous sommes présents dans les stands, dans la rue, sur la Toile, nous sommes ancrés dans la réalité’. Une stratégie que les électeurs semblent apprécier. IPSOS prend en compte, à gauche, la coalition PD, IdV, SeL, Federazione della Sinistra et, à droite, l’axe PdL-Ligue, sans La Destra. Le score : 47,2% contre 37,3%, le 3e pôle arrivant à 9,5%. Pour IPR Marketing (qui relève un effondrement de la popularité de Berlusconi, à 29%, loin derrière Alfano), la gauche (sans FdS) est à 42,5% et la droite à 39. Pour Piepoli, c’est 44-41,5, pour Swg 41-39. Bref, quelque chose a changé, mais il faudra attendre pour voir s’il s’agit d’un vrai séisme. D’après Piepoli, il n’y a pas de vraie rupture, mais l’exemple de la DC, qui perdait chaque mois 1 point de popularité mais a fini par imploser, doit faire réfléchir. Swg met l’accent sur le fait qu’en dépit du référendum, la droite a encore de bons résultats au Centre et au Sud, que le PD progresse dans les villes, et que le PdL tient dans ses bastions. Mais la droite doit réagir, changer quelque chose, ou elle aura du mal à inverser la tendance ».

 

« L’affaire libyenne aussi s’invite dans l’affrontement interne à la droite » (Massimo Franco, Corriere) : « Que la mission en Lybie se retrouve mêlée aux dissensions à droite est mauvais signe. L’affrontement entre Maroni, ministre de l’Intérieur, et Frattini, ministre des Affaires étrangères, dépeint une Italie assujettissant sa politique étrangère à des jeux internes, au sein même de la majorité. Frattini voit ‘un peu trop de gens favorables à laisser aux mains de Kadhafi ce qui reste de la Lybie’, allusion évidente à la demande de Maroni de ‘ne plus dépenser d’argent à bombarder’, suivi de Formigoni – ‘la guerre en Lybie est une honte’. La défaite municipale puis référendaire a ouvert un conflit non seulement entre PdL et Ligue mais aussi au sein des deux partis. Le trajet Milan-Rome en avion, hier, de Berlusconi et Bossi ensemble, sert à accréditer la thèse d’un exécutif uni. A tort ou à raison, la Cavaliere est convaincu que le ministre de l’Economie est prêt à tenir compte de ses demandes et de celles de Bossi. Mais, alors qu’au palais Chigi on pense tenir jusqu’en 2013, Maroni paraît plus sceptique. La direction de la Ligue semble divisée. Tout le monde dément et jure qu’à Pontida le chef ‘dictera la ligne’. Mais la Ligue, traumatisée par les défaites, paraît loin d’avoir trouvé une stratégie de revanche. Faute de pouvoir ou de vouloir admettre qu’un cycle s’achève, les chefs de la coalition de droite optent pour la résistance à outrance. En vérité, il faudrait du temps à l’exécutif pour mener à bien son projet de réformes et il paraît lui en rester peu. D’autre part, Berlusconi confie sa crainte de devoir payer plus d’ 1,2 Md€ s’il était condamné pour la façon dont il a racheté Mondadori dans les années 90. Résultat de tout cela : un climat de bagarre continuelle sans issue, car l’absence d’alternative est bien réelle : la gauche n’a pas à disposition une alliance au niveau national. La crise se prolonge et s’enlise, alors que les égoïsmes partisans sont voués à croître, chacun craignant que la législature n’expire bientôt. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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