15/06/2011
La Ligue vit la plus grave crise de son histoire.
« Trois scénarii au-delà de Pontida (et des doutes de la Ligue) » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « 4 jours avant le rassemblement de Pontida, la Ligue vit la plus grave crise de son histoire, un vrai psychodrame : un parti localiste qui a tenté de jouer un rôle national et y est arrivé (grâce aux succès électoraux de l’axe avec Berlusconi) est ramené à ses origines – retour rassurant mais, à terme, incompatible avec des responsabilités gouvernementales et les compromis que cela implique. La tentation de retrouver l’identité perdue en rentrant chez soi, au Nord, pourrait être irrésistible pour Bossi et ses amis, confrontés à une base inquiète et irritée, comme l’illustrent les référendums – d’où une incertitude pesante du côté de la Ligue. En attendant, trois hypothèses sur ce qui va se passer dans les jours ou les semaines à venir. 1er scénario (le meilleur pour Berlusconi) : il ne se passe rien ou presque ; à Pontida, Bossi lance un ‘ultimatum’ au gouvernement, demande ‘plus de courage’ mais prend acte que Tremonti commence à parler de réforme fiscale – quitte à taire cette précision : à coût nul. La base pourrait s’en contenter, au moins d’ici l’automne. Second scénario : une déception du monde léghiste trop forte pour être dominée, une direction qui se divise, un Bossi qui n’arrive pas à faire la synthèse et les instincts de la base qui prennent le dessus ; la Ligue finit par retirer son appui à l’exécutif, avec des élections anticipées (à l’automne ?) – dont toutefois presque nul ne veut, ni dans la majorité, ni dans l’opposition. 3e scénario : coup de théâtre, la Ligue pousse Berlusconi à se retirer, en vue d’un exécutif de transition, de ‘responsabilité nationale’, ouvert à l’opposition et conduit par une personnalité apte à faire face à l’urgence économique avec l’appui d’un Parlement uni, pour deux ans. Tremonti serait un candidat, mais non le seul. Au programme, il y aurait d’abord la réforme du mode de scrutin dans un sens proportionnel. A ce stade, c’est la perspective la plus improbable. ».
(Traduction : ambassade de France à Rome).
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