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14/06/2011

Berlusconi doute de la Ligue : "Bossi ne contrôle plus son parti".

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« Entre silences et signaux d’alarme, la droite tente de sauver l’exécutif » (Massimo Franco, Corriere) : « Le silence de Napolitano fait plus de bruit que l’enthousiasme des opposants. Son ‘no comment’ marque sa volonté de laisser Berlusconi et Bossi analyser la défaite et décider de la suite. Avec ce quorum à 57% après 16 ans d’échec des référendums, PdL et Ligue savent qu’ils sont en train de perdre le pays. Berlusconi a reconnu que le signal de l’électorat ne pouvait être ignoré. Bossi, à ce jour, n’a pas la force de rompre avec le palais Chigi. Annoncer que le 19 juin, à Pontida, il demandera la fin de la mission en Libye, le retrait du Liban et des ‘délais sûrs’ pour quitter l’Afghanistan est démagogique, hypothèque le rôle de l’Italie dans le monde et expose nos soldats. Et soutenir que les économies réalisées pourraient suffire à la réforme fiscale a pour seul effet de souligner l’inflexibilité de Tremonti, qui va être sous pression dans les semaines à venir. Ce résultat ouvre une longue campagne, dans une législature qui aura du mal à durer au-delà de début 2012....

 

« Berlusconi doute de la Ligue ‘Bossi ne contrôle plus son parti’ » (Francesco Bei, La Repubblica) : « Berlusconi minimise l’issue du référendum en le rattachant au mouvement des ‘indignados’ : ‘Un vote de protestation parcourt toute l’Europe, il était inévitable que, tôt ou tard, il arrive chez nous. Mais ça ne change rien pour l’exécutif’. En réalité, une question l’obsède : le soutien de la Ligue ; l’‘anarchie’ qui paraît régner en son sein fait trembler Berlusconi. ‘Si quelqu’un qui a perdu le référendum, c’est bien Bossi’, explique-t-on au sein du PdL ; ‘lui a donné consigne de ne pas aller voter, alors que Berlusconi a laissé à chacun la liberté de choix’. La ‘guerre des colonels’ et le vote de confiance le 21 juin au Sénat (et à la Chambre le 22) inquiètent. Hier, la majorité s’est vue contrainte de repousser à ce matin le vote du ‘décret développement’. ‘La surenchère de la Ligue nous contraint à proposer un vote de confiance’ souligne un membre gouvernement. Maroni, Calderoli, Zaia, Cota : les têtes de file de Ligue se positionnent en vue d’un changement de ligne, à l’automne dit-on. Selon un berlusconien, ‘Bossi ne tient plus ses hommes, tout peut arriver. Ils ne se gênent plus pour le contredire publiquement’. Le fait que Maroni ait exclu un soutien léghiste à un exécutif technique ou d’union nationale ne suffit pas à rassurer. Même les ‘Responsables’ seraient prêts à soutenir un exécutif technique. En vue du 22 juin, Berlusconi promet ‘de nouveaux soutiens pour la majorité’ et cherche à accélérer la réforme fiscale pour qu’elle soit prête. Hier s’est aussi ouvert un front judiciaire : le rejet de l’‘empêchement légitime’ à 57% vaut échec des lois ad personam et feu vert pour les juges. La décision dans le procès Mills est attendue pour octobre. Un motif de plus pour la Ligue militante de retirer son appui à Berlusconi ? »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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