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07/06/2011

Tremonti repousse l’assaut de Berlusconi.

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« Rencontre d’Arcore : la montagne accouche d’une souris » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Les attentes médiatiques ne coïncident pas avec les temps de la politique. Il était ingénu d’imaginer que le sommet d’Arcore entre Berlusconi et Bossi, élargi à Tremonti et aux deux états-majors, donne lieu à des nouveautés extraordinaires. Même le délitement des alliances ou la fin d’un cycle obéit à une certaine logique et n’a pas lieu du jour au lendemain, surtout si les alternatives n’existent pas. La rencontre d’hier est l’image même de l’impasse. Elle ne marque pas la chute du gouvernement, ni la dissolution de la législature car la prudence est de mise. L’interprétation confiée à Alfano, nouveau secrétaire du PdL, est accueillie comme une vérité officielle. Les propos sont génériques : ‘volonté de finir la législature’, ‘nous ferons les réformes’, ‘la relation entre Berlusconi et Bossi est solide’ – la dernière phrase étant la plus convaincante. La relation personnelle est bonne entre ces deux derniers. Il convient à Bossi d’y croire, au moins jusqu’à la rentrée prochaine. Entre-temps l’UE oblige à revenir à un équilibre des finances publiques d’ici 2014. Tremonti s’y tiendra. Le coût social ne sera pas indifférent, sauf croissance économique fulgurante, fort peu probable. Personne ne songe à une politique économique et fiscale différente. Les ressources financières sont ce qu’elles sont. De cette réunion superflue, Tremonti ressort facilement vainqueur, créant ce semblant de stabilité cher à la majorité. Que dira Bossi au rassemblement de Pontida ? Il est peu probable que le transfert de certains départements ministériels à Milan suscite l’enthousiasme des militants de la Ligue. La lointaine perspective du vote de 2013 les excite peu. Arcore a accouché d’une souris, mais le délitement a ses rythmes. Comme la saison politique, qui dure depuis 20 ans. »

 

« Tremonti repousse l’assaut de Berlusconi. » (Francesco Bei, Corriere della Sera) : « La réforme du fisc s’est soldé par un énième renvoi. L’opération ‘relance’ n’est pas arrivée à terme à Arcore. Une douche froide pour Berlusconi : « Giulio, je suis conscient de tes engagements, mais nous devons donner un signal aux électeurs’. ‘Désolé, nous ne pouvons actuellement nous permettre des réductions d’impôts, les marges sont insuffisantes (…) et puis ce n’est pas moi qui ait établi ces engagements, c’est toi qui a signé le plan national des réformes pour Bruxelles’. Berlusconi a obtenu un non de Tremonti sur toute la ligne. La nouveauté politique c’est que Bossi adhère aux positions de Berlusconi, isolant le ministre de l’Economie, dernière sentinelle de la rigueur. La Ligue, sous le choc de la ‘gifle’ des municipales, voit sa relation avec Tremonti se détériorer sous le poids des exigences électorales. Le fédéralisme ne paie plus, il faut des mesures concrètes pour les PME et les artisans. Berlusconi veut qu’en juin soit présenté le projet de loi sur la réforme fiscale, lors de la manœuvre de correction des comptes. Trop tôt pour Tremonti. Berlusconi souhaite la présenter en septembre, lors de la loi de stabilité, espérant qu’elle soit effective en 2013 à la veille des élections. Deux concessions lors de la manœuvre de correction en juin. 1/. Allègements fiscaux et simplifications. 2/. Ouverture de deux bureaux ‘ hautement opérationnels’ de représentations des ministères de Bossi et de Calderoli. Lot de consolation pour Berlusconi : ‘Silvio, tant que tu continues, nous sommes avec toi’ déclare Bossi. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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