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19/05/2011

Au Nord, la Ligue perd plus que Berlusconi.

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« Au Nord, la Ligue perd plus que Berlusconi » (Roberto D’Alimonte, Il Sole 24 Ore) : « 29 chefs-lieux de province ont voté, dont 23 ou on vota aussi aux régionales de 2010 – notre point de comparaison. 6 de ces villes sont au Nord, 7 au Centre, 10 au Sud. Les villes du Nord représentent un peu plus de 40% des votes exprimés, ceux du Centre un peu moins de 20% et ceux du Sud un peu moins de 40%. Le Nord est donc légèrement surreprésenté par rapport à la distribution de l’électorat mais, dans l’ensemble, les données sont assez représentatives de l’ensemble du pays. L’analyse réserve quelques surprises. Première donnée étonnante : le PD a conquis de nouveaux électeurs au Nord, où il gagne 32% par rapport à 2010 ; mais il perd quelques voix au Centre et presque 17% au Sud. Seconde surprise : L’axe PdL-Ligue. Le parti de Bossi passe au Nord de 137 000 voix à 108 000 : -21% ; c’est mieux au Centre, surtout en Emilie-Romagne, où il ne perd que 5% – Bologne y joue un rôle. Mais le fait nouveau est que le PdL ne fait pas un score désastreux au Nord. Le score n’est pas bon à Milan mais, dans les autres chefs-lieux du Nord, il recueille 278 000 voix contre 302 000 en 2010, soit moins de 8% de pertes : là où la Ligue a perdu 21%, le PdL a perdu moins de la moitié. L’assaut de Bossi contre les villes du Nord a donc échoué. Le PdL perd des plumes au Centre (-31%) et au Sud (-20%), mais comme les autres partis traditionnels : ce sont les listes personnelles de style clientéliste qui dominent. SeL (parti de Vendola) gagne certes 70% au Nord et 130% au Centre mais au Sud il reste à +0,3%. Seul IdV limite les dégâts dans cette zone, grâce à l’effet Naples, où il finit à 8,1%. Or c’est le parti qui perd le plus : -38% au total. L’UdC s’en sort bien, regagnant 5% au Centre et au Sud. La consistance effective du 3e pôle est difficile à définir au vu de nos données. Dernière observation, sur le Mouvement 5 stelle : il a 3,8% dans les 23 communes mais arrive à 4,5% au Nord et à 8,2% au Centre : c’est une réalité dont il va falloir tenir compte. Voilà pour l’heure le cadre général, dans l’attente d’autres données. »

 

« Second tour, le Nouveau Pôle ne prend pas parti » (Giovanni Grasso, Avvenire) : « Le coup de fil d’une heure de L. Moratti n’a pas suffi à faire dévier Casini (UdC) de sa ferme conviction, confortée par ses échanges avec son équipe et avec les autres chefs du Nouveau Pôle, Fini (FLI) et Rutelli (ApI) : à Milan et à Naples, le 3e Pôle ne donne pas de consigne de vote – ni Moratti ni Pisapia, ni Lettieri ni De Magistris. En fait, Palmeri et Pasquino, les deux battus du premier tour, resteront discrètement actifs d’ici au second tour et soutiendront l’un ou l’autre candidat. A Milan, certains partisans d’ApI, dont Tabacci, ne cachent pas leur appui à Pisapia. Le raisonnement en coulisses est simple : si nous voulons rallier les modérés dans un nouveau pôle alternatif à la gauche, nous devons débarrasser le terrain des non modérés. Bref, à ce jour, l’adversaire à abattre est le berlusconisme et tout ce qu’il représente. Certains auraient voulu aller plus loin : soutenir ouvertement Pisapia (mais non De Magistris, cas plus compliqué). Mais la crainte de briser cette nouvelle alliance par un choix dur à comprendre pour les électeurs a prévalu. Déjà, Urso et Ronchi, ténors de FLI, s’apprêtent à partir : ils avaient il y a peu exprimé leur intention de soutenir Moratti, d’où ce rappel à l’ordre de Fini : ‘la position prise aujourd’hui va être examinée par la direction de Futuro e Libertà et elle sera contraignante pour tout le monde’. Ronchi a déjà quitté la présidence de l’assemblée générale de FLI. En conférence de presse, Casini se dit satisfait des résultats ‘nous serons une force déterminante, y compris au Parlement’. Fini dit à ses fidèles : ‘qui songe à créer des divisions dans le 3e Pôle pour le 2nd tour ou bientôt au Parlement ferait bien de changer ses plans’. Rutelli, enfin : ‘le second tour sera une autre étape vers la fin de ce bipolarisme guerrier’. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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