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16/05/2011

Italie. Le vrai enjeu : les villes.

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« Le vrai enjeu : les villes » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore de samedi) : « Un sondage sans prétention scientifique de Radio 24 présente les Italiens à 90% comme déçus et dégoûtés de la virulence et de la vulgarité de la campagne. S. Berlusconi a raison sur un point : les équilibres de la politique nationale en sortiront changés. On élit des maires mais l’issue pèsera à Rome, d’où la frénésie du président du Conseil, qui a occupé toute la scène, comme engagé dans une lutte à mort moins avec l’opposition qu’avec les parquets, cible accoutumée, mais aussi avec l’allié léghiste, à qui il s’agit de soustraire des voix. On voit pourquoi il veut l’emporter au 1er tour à Milan : un ballottage serait un demi-échec ouvrant de nouvelles inconnues. Par le passé, Berlusconi a toujours gagné politiquement à faire monter la tension et à diviser le pays ; mais l’opération est à chaque fois plus coûteuse, inspire des doutes aux électeurs et laisse l’Etat exsangue. Et si cette fois il se trompait et que ce plébiscite sur lui-même finisse mal ? Milan, où il a fait ses débuts, décidera lundi de son avenir politique. Défi énorme, et pronostics difficiles. L’abstention pourrait croître, mais surtout comme symptôme de la médiocrité de la classe politique, geste de résignation des électeurs. Si elle est forte à Milan, cela voudra dire que la ligne berlusconienne a échoué et que le maire a eu tort de la suivre. Et Bossi aura eu raison de qualifier certaines attaques d’inutiles (car non porteuses de voix). En cas de second tour à Milan, c’est une autre histoire qui commence. La Ligue exigera davantage à la table du gouvernement ; elle a déjà lancé des signaux en ce sens. Le pays mériterait mieux durant les deux ans de législature qui restent : moins de litiges, plus d’esprit constructif – Napolitano ne se lasse pas de le souligner. Mais il faudrait reconstruire de zéro un système politique et une classe dirigeante, majorité et opposition : vaste programme, aurait dit le général De Gaulle. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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