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13/05/2011

A la veille des municipales, le souci de Berlusconi est que l’électorat n’arrête la ‘grande vague’ de 2008.

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« Berlusconi craint que ne s’interrompe la ‘vague’ de 2008 » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « A la veille des municipales, le souci de Berlusconi est que l’électorat n’arrête la ‘grande vague’ de 2008. Jusqu’ici, l’élan de 2008 persistait. Il veut éviter toute inversion de tendance trahissant l’essoufflement de son leadership. Derrière son omniprésence actuelle, on devine l’exigence d’occuper la scène pour traquer la moindre voix et conjurer cette hantise. ‘Nous avons gagné tous les scrutins depuis 2008 et nous devons démontrer notre progression’ a-t-il dit hier à Turin. La Ligue, dont les ambitions sont claires, a critiqué l’attaque de Moratti contre Pisapia. Pour le PdL, cela confirme une crainte récurrente, vouée à croître si la Ligue marquait des points. Berlusconi dit juger secondaire le rapport de force interne à la coalition : ‘Dans la compétition électorale, c’est chacun pour soi, mais nul ne veut changer une alliance aussi solide’. Ignorant les états d’âme contre Moratti au sein du PdL, il la défend pour avoir ‘sorti ses griffes’ et insiste sur l’idée d’un Pisapia ‘extrémiste de gauche’. Il assure sa base ne pas ambitionner le Quirinal, mais vouloir rester au Palais Chigi pour ‘conclure les réformes’ et car il s’estime utile au PdL. Le septennat de Napolitano ayant encore deux ans devant lui, le message s’adresse à ceux qui, dans la majorité, rêvent de prendre sa place : ‘ne vous faites pas d’illusions’. Comme par hasard, Alfano, qui était dauphin avant Tremonti, dit qu’en 2013, le Cavaliere sera encore candidat. Les oppositions espèrent que La Ligue sorte de la coalition. Di Pietro le prophétise, Casini espère juste que centre droit et PD doivent aller au second tour aux municipales – indice d’une crise du bipolarisme et de la fin de l’élan de 2008. »

 

« Paradoxe à la Ligue : dans le match pour Milan, les modérés, ce sont eux » (Giovanni Cerruti, La Stampa) : « Voici la Ligue gouvernementale, politique, modérée. Bossi avoue même : ‘avec l’âge, on mûrit et on change, je suis devenu médiateur’. L’attaque de Moratti contre son adversaire a contribué à marquer les différences et à élargir la faille entre Ligue et PdL. Bossi a aussitôt réagi : ‘moi, je ne l’aurais pas fait’, suivi de Calderoli. La Padania n’en parle pas. Dans un meeting, Bossi dit ‘je suis du côté de Napolitano’ – qui avait appelé au respect mutuel – en soulignant la distance entre lui, Moratti et le Cavaliere qui l’a défendue. La Ligue sait bien que, quoi qu’il arrive, les résultats de lundi après-midi pourraient lui profiter, aux dépens du Cavaliere voire de Moratti, en cas de second tour contre Pisapia. Le vrai match, lancé par l’attaque de Bossi contre la guerre en Libye, aura très bientôt un premier vainqueur. L’objectif implicite de la Ligue est de progresser, voire de devancer le PdL partout où l’on vote. Le nec plus ultra serait d’avoir un second tour à Bologne, où Bernardini est son candidat, le minimum d’avoir un second tour à Milan, et entre les deux la victoire là où la Ligue y va seule ou mène : Gallarate, Varèse, la province de Mantoue. Ce qu’ils n’avoueront jamais, c’est que Milan reste un problème : ils ne voulaient pas de Moratti ; un second tour à Milan permettrait à la Ligue d’exploiter ce péché originel en présentant une longue liste de doléances à Berlusconi, au prix fort. Bien sûr, la Ligue n’est modérée qu’à un certain point : ni elle ni Bossi ne changent de discours, tout au plus nuancent-ils leur ton. Casini (UdC) le dit : à Milan le modéré est Salvini (candidat léghiste au poste d’adjoint), l’extrémiste c’est L. Moratti’. Et Bossi pourrait les remercier tous les trois. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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