14/04/2011
Berlusconi victorieux.
« Une victoire, mais pour une cause douteuse » (St. Folli, Il Sole 24 Ore) : « Berlusconi victorieux, l’opposition battue, et une autre épreuve pour le pays. Contrairement au passé, l’obstruction de l’opposition au Parlement n’est plus qu’un témoignage, un signal médiatique. Pour la ‘prescription courte’, elle s’est fracassée sur un paradoxe : dans le seul vote secret, la majorité a ramassé six voix de plus qu’attendu, à 316, la majorité absolue. On espérait du vote secret qu’il révélât des failles dans la majorité, or elle est restée compacte et les francs-tireurs sont venus de gauche, du centre ou de FLI. Pour Berlusconi, le 14 décembre (rejet du vote de défiance) se prolonge et, pour l’opposition, le Parlement reste un purgatoire. L’exécutif demeure un gouvernement-bourdon : comme l’insecte censé être incapable de voler pour la science mais qui vole très bien, l’exécutif, en toute logique, ne devrait pas tenir, or il tient et même se renforce. Comment l’expliquer ? Le paradoxe ne tient pas à la substance de la loi, micmac visant à sauver le Cavaliere du procès Mills, mais au désir de 6 députés d’écarter tout risque de dissolution, tout en soldant quelques comptes dans les groupes d’opposition. Une chute de l’exécutif sur le ‘procès court’ aurait pu ouvrir la boîte de Pandore électorale ; là, le signal est clair : montrer que la majorité se porte mieux que l’opposition. Sur le fond de la loi, tout a été dit. Cet effet de plus du bras de fer entre Berlusconi et les parquets fait plus de mal que de bien. Berlusconi va répétant qu’il doit se protéger contre l’action subversive des juges ; réponse : plutôt une loi clairement ‘personnelle’ qu’une prescription raccourcie qui menace des procès capitaux pour l’opinion (L’Aquila, etc.). Le Garde des Sceaux explique que non, mais ce texte paraît une erreur politique, voire une marque de cynisme. L’opiniâtreté et l’abnégation du Parlement dans ce dossier auraient pu être mieux employées. »
(Traduction : ambassade de France à Rome).
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