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08/04/2011

Affrontement Italie-France. Paris : "Nous ne subirons pas la vague migratoire".

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« Affrontement Italie-France. Paris : ‘Nous ne subirons pas la vague migratoire’. Le ministre de l’Intérieur italien : ‘Alors sortez de Schengen’ » (Paola Coppola, Vladimiro Polchi, La Repubblica) : « Affrontement sur l’accueil des migrants arrivés de Tunisie. La réponse à la décision de l’Italie de donner un permis de séjour temporaire, par décret signé du président du Conseil, n’a pas tardé. Paris promet de refouler les Tunisiens à ses frontières et donne de fermes ‘instructions’ aux préfets par circulaire signée de Claude Guéant qui répète : Paris ne souhaite pas ‘subir une vague migratoire’ d’Italie, où on renverra les candidats au séjour ne satisfaisant pas aux conditions requises. Le ministre Maroni réplique dans la soirée : les migrants bénéficiaires d’un permis de séjour provisoire pourront circuler et la seule façon pour la France de l’éviter serait de ‘sortir de l’espace Schengen ou de suspendre le traité’. Des déclarations qui font suite à une nouvelle journée de tensions, à la veille de la rencontre avec son homologue français. Maroni insiste : ‘Montrer ses muscles est une erreur, mettre des troupes à la frontière la dernière chose à faire’. Frattini approuve, comme le président du Sénat. Si la ligne de Paris reste celle de la fermeture, le Vatican demande d’être attentif aux drames de ceux qui fuient. Le Président Napolitano est aussi intervenu : la mise en œuvre de l’accord signé avec la Tunisie était ‘d’une importance essentielle’ et ‘plus encore la définition par l’UE d’une orientation commune’. Napolitano salue l’action du gouvernement et demande ‘des comportements cohérents et solidaires aussi bien au niveau national qu’au niveau local’. La France promet de faire barrage et la Commission européenne indique qu’octroyer un permis provisoire n’implique pas la libre circulation dans la zone Schengen. »

 

« La dureté de la Ligue ne facilite pas les demandes d’aide » (Massimo Franco, Corriere) : « La Ligue rêve d’une dureté ‘française’ : une Italie décidée à tenir les immigrés à distance et à ne pas offrir de soutien aux pays européens forcés de les accueillir juste parce qu’ils arrivent. Mais cette attitude est à double tranchant. Elle souligne moins la force que la faiblesse de Bossi, elle risque d’isoler le ministre de l’Intérieur Maroni et surtout elle fragilise la position de l’Italie alors qu’elle demande de l’aide à la France. La rencontre Maroni-Guéant d’aujourd’hui a lieu dans ce climat ambigu et tendu. Frattini est irrité de la ‘directive aux préfets français’. Au palais Chigi, on souligne la nécessité de trouver un accord et l’attention se tourne vers Bruxelles ; mais la réponse ferme de la France ne reflète que l’indifférence de l’UE et la propension à voir dans la crise maghrébine une urgence seulement italienne. Elle l’est dans une certaine mesure, car les débarquements et les noyés risquent de devenir un problème pour la majorité, tout autant que le tabou des camps pour les migrants au Nord. Le mur policier français révèle une vérité : le problème n’est pas plus ou moins réglé, comme l’a cru Bossi, par les permis temporaires – et la Ligue a bien du mal à passer de la propagande à la gestion d’un phénomène durable. L’opposition perçoit la gêne de la Ligue. L’inquiétude des évêques quant aux dangers d’une division du pays suggère le besoin d’agir à long terme. L’implication de la protection civile et l’accord exécutif-régions d’hier, salué au Quirinal, confirme que l’immigration se pose dans des termes nouveaux : agissons en conséquence. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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