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06/04/2011

De retour à Rome, Maroni ne cache pas sa déception.

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« Entre passages en force et abus, le pessimisme grandit à propos de justice » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Au fil des jours, le pessimisme grandit, notamment chez ceux qui espéraient une réforme ‘faisant date’ dans l’histoire de la justice ou chez ceux à qui la division montante du pays fait peur. Les nouvelles du Parlement ne sont pas rassurantes. Il ne s’agit pas tant d’une surprise que de prévisions vérifiées. On disait acquis que la Chambre allait soulever le conflit d’attribution contre la magistrature dans l’affaire Ruby ; 12 voix d’écart entre majorité et opposition sont peu de chose, mais suffisent. A propos de chiffres, d’ailleurs, Berlusconi enregistre un autre succès avec le passage à la majorité de 3 nouveaux députés. Le dossier Ruby va être transféré à la Cour constitutionnelle. Le procès va néanmoins s’ouvrir aujourd’hui à Milan, offrant à Berlusconi l’occasion de jouer les persécutés. La tension reste vive et le pays divisé en deux. La gauche hurle dans la rue contre les abus des lois sur mesure, la droite contre ceux de la justice. Il arrive qu’elle n’ait pas tort : les journaux publient le texte d’enregistrements impliquant Berlusconi, qui pourtant ne peut être mis sur écoutes sans l’autorisation des Chambres. L’incident, s’il s’agit de cela, a créé beaucoup de perplexité et irrité le procureur général de Milan. Certains ont intérêt, on dirait, à jeter de l’huile sur le feu. Dans le bras de fer déraisonnable entre exécutif et magistrats, c’est l’obsession de délégitimer la partie adverse qui domine, aux dépens des voix sensées. Les propos du chef de l’Etat à l’Association nationale des magistrats – ‘autonomie et indépendance de la magistrature sont des principes imprescriptibles’ – rassurent et inquiètent à la fois. Le rappel de valeurs censées rassembler rassure, mais le fait qu’on en ait besoin suggère une situation bien compromise. »

 

« Maroni signe : ‘Mais ça ne suffira pas’ » (Fiorenza Sarzanini, Corriere) : « Maintenant la partie la plus difficile commence. Les exténuantes négociations menées hier à Tunis ont montré de façon nette qu’on ne peut se fier au gouvernement tunisien. De ce fait, le décret que signera ce matin le président du Conseil pour qu’on délivre un permis temporaire, à des fins humanitaires, aux Tunisiens arrivés en Italie, demeure la seule issue pour ‘vider la baignoire’ comme le demande Bossi. Et pour éviter, à ce stade, la création de nouveaux camps au nord. ‘Nous n’avions pas d’autre choix’ répète le ministre Maroni au terme d’une journée passée à tenter de convaincre son collègue tunisien Essid de coopérer pour arrêter le flux d’immigrés. Ainsi, il espère pousser la Ligue à relâcher un peu la lourde pression exercée sur l’exécutif. Il sait bien que la Tunisie pourrait faire marche arrière, l’accord n’étant pas clairement formalisé – ce ‘procès verbal’ est susceptible de bien des modifications. Rien de concret, d’autre part, s’agissant des 800 rapatriements promis : ni date, ni modalités. De retour à Rome, Maroni ne cache pas sa déception. Le permis temporaire ne sera donné qu’aux migrants déjà présents sur le sol italien. Pour les prochaines arrivées sur nos côtes, tout ou presque reste à faire. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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