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01/04/2011

Après deux jours de bagarre au Parlement et ailleurs, le PdL ne paraît même plus être un parti.

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« Deux jours de suite, la Chambre a été ingouvernable, entre insultes et frénésie – avec pour effet mécanique le report de quelques jours du ‘procès court’... » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore).

« Gouvernement, de l’optimisme à l’inquiétude » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Au-delà des très mauvaises relations entre Fini, ses ex-amis du PdL, et ses ex-colonels, avec pour effet la forte tension que l’on sait, les incidents survenus à la Chambre ont mis en lumière la difficulté réelle où se trouve le gouvernement, alors qu’il se targuait de pouvoir arriver à 330 députés il y a juste quelques jours. De nouvelles raisons, certaines toutes récentes, ont encore envenimé la situation. Parmi les nouvelles, le demi-remaniement du fait de l’impossibilité d’élargir le gouvernement à moins d’adopter une loi ad hoc sur le plafonnement du nombre de ses membres. La nomination de Romano à l’Agriculture a déçu les autres ‘Responsables’. Parmi les raisons toutes récentes, la crise internationale et l’immigration. Le plan de Maroni pour répartir les réfugiés dans les régions est une avancée par rapport au plan précédent qui prévoyait un immigré pour 1.000 habitants – ce qui ‘sauvait’ les régions du Nord vu le grand nombre d’immigrés en situation régulière. Mais le fossé entre cette ligne et la position léghiste – ‘hors d’ici’ – est évidente. Entretemps, Berlusconi a confirmé que la Tunisie ne coopérait pas, ce qui rend plus problématique le rapatriement des clandestins. A ce jour, vider Lampedusa des immigrés entraînera tout un ensemble de protestations locales, comme celles de Manduria dans les Pouilles – et on n’en est qu’au début. Le Viminal prévoit au moins 10.000 arrivées supplémentaires dans les jours à venir. Le gouvernement se dirige ainsi vers son épreuve la plus difficile dans des conditions politiques des plus précaires. »

 

« Tensions au sein du PdL autour de La Russa » (Paola Di Caro, Corriere della Sera) : « Après deux jours de bagarre au Parlement et ailleurs, le PdL ne paraît même plus un parti. Le ‘foyer naturel’ des modérés ne parvient plus à harmoniser les différentes sensibilités qui le composent. Chacun le dit, ouvertement ou non. Claudio Scajola, ex-ministre, se défoule à la buvette de la Chambre ‘j’ai toujours été démocrate-chrétien, je ne veux pas mourir fasciste’, ‘on a vu un spectacle indigne, il faut une nouvelle classe dirigeante, capable et méritante’. Berlusconi lui aurait demandé d’arrêter ‘ces attaques qui n’aident pas le parti et ne résoudront pas l’affaire La Russa qui pourtant est bien là’ ajoutant ‘qu’on baisse d’un ton’. Scajola peut malgré tout compter sur le soutien de ses partisans dans sa bataille de reconquête du parti. La Russa, qui est aussi co-coordinateur du PdL, pourrait être suspendu comme député, écarté ainsi de quelques scrutins mais tout en restant présent comme ministre. ‘Il est trop fatigué, il devrait peut-être renoncer à la double casquette’ a souligné Mario Pepe. Et si Bonaiuti appelle au calme, Pepe ajoute ‘que fait-on ici si les ‘Responsables’ occupent tous les postes et si tout le monde risque de ne pas être reconduit à la prochaine législature ?’ Même l’ex-finien Augello évoque le besoin d’une restructuration du PdL. Verdini, homme fort du parti, minimise : ‘il est absurde de s’en prendre aux Responsables, qui ont sauvé le gouvernement’. Les mécontents soulignent que malgré leur appoint, le gouvernement a parfois été battu aux voix. Berlusconi renvoie le problème à ses proches, hésite à prendre une solution drastique : La Russa reste la référence des ex-AN et Verdini, cible véritable des mécontents qui veulent remettre en cause les équilibres internes au sein du PdL, est intouchable pour avoir verrouillé les choses grâce aux Responsables. Mais la majorité semblait bien fragile, jeudi soir. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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