Libye : Bossi s’aligne sur l’Allemagne.

« La Ligue se dissocie une nouvelle fois et pose un problème au gouvernement » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore de samedi) : « Pour les 150 ans de l’Unité italienne, la Ligue s’était dissociée et elle le fait une nouvelle fois sur un thème politique crucial : l’attaque de la Libye de Kadhafi sous l’égide des Nations Unies. Le parti de Bossi a choisi de se ‘distinguer’ en ne votant pas aux commissions Affaires étrangères et Défense réunies – vote pour lequel ont voté centre droit et centre gauche. Et ce n’est pas tout : le ministre Calderoli s’est abstenu lors du Conseil des ministres. Cette fois, la position de Bossi, qui déclare ‘ma ligne est identique à celle de l’Allemagne’, pose un problème politique majeur au gouvernement. Le président du Conseil se tait et c’est bien étrange, vu notamment l’ample soutien de l’ensemble des forces politiques (moins l’IdV) : il devrait expliquer aux Italiens ce qui se passe et pourquoi, d’autant que Kadhafi jusque là était notre ami et qu’il existe un traité, suspendu mais pas annulé, où il est écrit qu’aucune action militaire ne partira du territoire italien contre la Libye. La Ligue de son côté veut ainsi renforcer son profil autonome en vue des prochaines élections administratives. Guerre est un vilain mot, impopulaire et se dire opposé à celle-ci peut ramener des voix. D’autres au sein du PdL sont sceptiques sur l’intervention à cause des vieilles relations avec Kadhafi et de la crainte de voir Français et Anglais installés dans le désert, aux dépens de nos intérêts économiques. Encore une fois, Bossi dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)