21/01/2011
Italie : les élections se rapprochent.
« Ombres sur la législature, élections plus proches, Ligue décisive » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Le destin du gouvernement, et peut-être de la législature, devrait se décider en quelques semaines. Les problèmes sont de plus en plus évidents et les élections plus proches. Outre l’affaire Ruby, le fédéralisme fiscal est en train de devenir également source de problèmes : le rejet du texte de Calderoli par les communes a redonné du tonus au centre gauche et au ‘troisième pôle’ et inquiète la Ligue. Enfin, il y a l’affaire Bondi, la motion de défiance contre le ministre de la Culture que les oppositions semblent vouloir voter de concert d’ici la fin du mois. Le risque est grand, avec des voix très serrées à la Chambre – même après la naissance du ‘groupe des responsables’. Tout s’entremêle. La ligne suivie par Berlusconi est claire : c’est celle de l’intransigeance contre l’enquête milanaise induisant une guerre institutionnelle qui pourrait être longue et dévastatrice. Hier, le PdL envisageait une manifestation contre les magistrats ‘subversifs’ : cela laisse entrevoir ce que pourrait être l’ambiance des mois à venir, à plus forte raison à partir du moment où la dimension morale des comportements du président du Conseil a été sanctionnée par le Vatican. Après les déclaration sévères de la CEI, c’était hier au tour du cardinal Bertone de s’exprimer, prudemment mais clairement. C’est mauvais pour Berlusconi même si les sondages, dit-on, sont en sa faveur et que Bossi continue à le soutenir. On sait que le gouvernement dépend du leader de la Ligue et que son comportement sera décisif après les élections, notamment dans la phase constituante souhaitée par Montezemolo et à laquelle Bersani a fait allusion indirectement, en affirmant que le fédéralisme ne pourra être mis en place tant que Berlusconi est au palais Chigi. Bossi, et il n’est plus le seul désormais, est convaincu que continuer cette législature vaine coûterait cher au pays (et déplairait à son électorat). Du reste, le vote du fédéralisme au Parlement apparaît difficile et pourrait être reporté de six mois, ce que les nordistes ne devraient pas accepter, étant donné que c’est leur ‘drapeau’ politique. Un pas après l’autre, les élections se rapprochent. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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