Berlusconi à la peine.

« Le Cavaliere à la peine. Maintenant ce sont les centristes qui pensent aux élections » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « Tout paraît suspendu. Berlusconi dit qu’il ne reculera pas, et sa stratégie de résistance à outrance vise à contrecarrer les dynamiques qui se dessinent hors du PdL. La Ligue, silencieuse, souhaite l’adoption des réformes, fédéralisme en tête, et reste aux côtés de Berlusconi. Mais le Quirinal a exprimé le ‘trouble’ du pays. Le chef de l’Etat, qui a reçu Berlusconi hier, lui a demandé de se présenter devant les juges, et les évêques italiens se sont prononcés dans un commentaire très dur du quotidien Avvenire. Même du Vatican viennent de timides signaux de prise de distance. Mais la prudence prévaut. La crainte d’élections anticipées grandit. Malgré les démentis du président du Conseil et du PdL, les documents provenant du parquet de Milan donnent le sentiment que les difficultés vont s’amplifiant. L’appel à ‘prendre du recul’ lancé à Berlusconi par le Pôle de la nation de Casini est significatif : le Cavaliere perd un soutien possible alors que dernièrement le groupe UdC-FLI-API semblait prêt à aider la majorité à éviter des élections anticipées. L’opposition juge désormais que Berlusconi pourrait jeter l’éponge et, en cas d’élections, céder le pas à un autre dirigeant du PdL, d’accord avec la Ligue. Mais il est encore trop tôt pour évoquer des schémas électoraux et des alliances qui, à l’évidence, devront tenir compte de l’évolution des enquêtes et du côté imprévisible de Berlusconi. Même en difficulté, ce sont le centre droit et son chef qui décideront de l’épilogue de cette législature – en bien comme en mal. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)