17/01/2011
Le PdL et la Ligue jugent abusive la façon dont Berlusconi a été mis en examen dans l’affaire Ruby.
« Entre embarras et colère, la majorité craint des développements imprévisibles » (Massimo Franco, Corriere de samedi) : « L’embarras est palpable au centre droit. Mais la colère contre le parquet de Milan l’est plus encore. Pdl et Ligue jugent abusive la façon dont Berlusconi a été mis en examen dans l’affaire Ruby, jeune escort marocaine mineure au moment des faits. Pour le président du Conseil, l’enquête est la ‘carte de vœux’ de juges hostiles après la décision de la Cour constitutionnelle sur l’empêchement légitime. Il ironise sur l’invention d’un ‘délit de dîner privé chez le président du Conseil’. Mais sa convocation au tribunal le 21, le 22 ou le 23 janvier montre que les magistrats veulent le juger sans délai. Bien sûr, le conflit entre le président du Conseil et les juges ne date pas d’hier. Mais la concomitance de la décision sur l’empêchement légitime et de la nouvelle enquête est vue comme confirmant l’hostilité des juges et comme discutable sur le plan de la procédure. Berlusconi accuse les ‘juges et la gauche’ de vouloir le ‘mettre dehors’ et ajoute qu’il a ‘hâte de se défendre au tribunal’. La réaction d’un homme qui entend se battre et est convaincu d’avoir le soutien de ‘son’ opinion publique. Le conflit ne s’éteindra pas de sitôt. Il a des allures de guerre de position entre une partie de la magistrature et le gouvernement et peut se finir de façon imprévisible. Paradoxalement, un Berlusconi opposé aux élections anticipées pourrait être contraint d’en passer par là. L’action judiciaire pourrait compliquer les manœuvres du président du Conseil pour rapprocher de la majorité un groupe de parlementaires et les centristes de Casini. Or, si elles échouaient, les élections seraient presque inévitables. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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