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10/12/2010

Fini veut désormais la tête de Berlusconi.

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« Berlusconi met en oeuvre plusieurs stratégies en ces jours décisifs pour la survie » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Entre pourparlers et frictions alternant de jour en jour, voire d’heure en heure, le Cavaliere met en oeuvre plusieurs stratégies en même temps, comme il l’a toujours fait, quitte à choisir au dernier moment la meilleure. S’il envoie Letta, Alfano et Confalonieri en mission chez l’ennemi en quête de médiations (qui semblent aboutir à une impasse), il demande en même temps à Verdini et à d’autres fidèles de trouver en cachette des voix dans l’opposition, en vue d’obtenir un chiffre suffisant d’ici au 14 décembre. L’euphorie semble gagner le camp berlusconien, d’autant que les tensions internes à FLI peuvent entraîner des ‘fuites’ au profit du Cavaliere. Berlusconi serait optimiste, malgré ses doutes quant aux chances d’un accord avec l’axe Fini-Casini en vue du retrait de la motion de censure conjointe (à l’heure actuelle improbable, en effet). Son ‘non’ ferme le place à ce stade en position de force. S’il remportait la confiance à la Chambre, il pourrait tirer parti des turbulences qui s’ensuivraient, notamment au sein de FLI, où les colombes finiennes se font entendre. Fini, lui, a décidé qu’à moins d’une ouverture du Cavaliere à l’idée d’un Berlusconi-bis, la censure était la seule option. A ceci près que si Berlusconi était prêt à démissionner, FLI favoriserait la formation ‘sous 72 heures’ d’un nouvel exécutif conduit par le Cavaliere. Si au contraire la censure passait, le ‘bis’ serait pour de bon caduc. De toute façon, les élections anticipées restent probables. Si le Cavaliere l’emporte, le gouvernement aura encore un mois pour vivoter, avant de constater l’impasse que constitue une majorité trop étriquée. Si en revanche Casini et Fini l’emportaient, la chute de la majorité sans alternative claire mènera plus vite encore à la dissolution. » 

« Les pourparlers continuent. Coup de froid entre l’UdC et FLI » (Paola Di Caro, Corriere della Sera) : « Les chances d’éviter le compte à rebours sont désormais quasi nulles. Le ton et les accusations de traîtrise, ainsi que la mine des finiens les plus pessimistes, le prouvent. La méfiance réciproque, les soupçons et une rancune mûrie pendant huit mois (après la fracture du 22 avril) compromettent de fait toute réconciliation. I. Bocchino, n°1 du groupe FLI à la Chambre, le dit : ‘Ils nous ont invités à une rencontre. Nous sommes allés voir ce qu’ils avaient à nous dire, puis ils ont tout rendu public pour nous ridiculiser’. Au PdL, on insiste : ‘ils n’ont jamais vraiment voulu la paix. Demander la démission du président du Conseil, c’est un acte de guerre’. Jeudi, au serment d’un juge constitutionnel au Quirinal, Berlusconi et Fini se sont serré la main, sans dire un mot. Nous voici aux jours les plus noirs de la crise, qui font douter même les plus optimistes. Entre Casini et Fini, net coup de froid : l’UdC n’a pas apprécié de voir Bocchino se rendre à son insu chez le Cavaliere. Les colombes comme Viespoli, n°1 du groupe FLI au Sénat, veulent encore y croire, espérant de la part du Cavaliere un geste d’ouverture que Fini puisse se sentir tenu d’accepter. Emmené par Moffa, ce front des colombes pourrait présenter une demande formelle d’inflexion in extremis. Mais Fini veut désormais la tête de Berlusconi : ‘nous lui avons offert d’être conduit, mais il peut oublier notre offre ; qu’il donne sa démission et qu’on en finisse’. Si le vote de la censure par FLI est désormais inévitable, le résultat, lui, n’est pas acquis. L’incertitude croît chez les finiens, tout comme l’inquiétude pour l’après-14 décembre. L’atmosphère de règlement de comptes l’emporte sur toute autre hypothèse, des deux côtés. »

« Bertone confirme l’‘harmonie’, Bagnasco absent » (Carlo Marroni, Sole 24 Ore) : ... Mais il y a dans l’Eglise consensus contre Fini, jugé trop laïque.  ... 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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