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24/11/2010

Fini cherche la faille entre Berlusconi et la Ligue.

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« Le Cavaliere résiste mais le risque d’élections anticipées grandit » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « L’idée d’une mobilisation en faveur du gouvernement, à travers une manifestation le 11 et 12 décembre, pourrait marquer le début de la campagne. Après les deux échecs subis hier par le gouvernement à la Chambre, seul un miracle permettra de sauver l’exécutif le 14 décembre. L’intention de la Ligue d’organiser des élections en cas de majorité courte rend l’éventualité de la survie quasi nulle. Désignés comme fautifs, les ‘traîtres’ seront la cible de la campagne électorale. Si Berlusconi décide d’appeler son ‘peuple’ à protester, c’est pour dramatiser la crise potentielle en stigmatisant les attaques reçues, selon lui, de Fini. C’est le seul moyen qu’il ait de faire porter à autrui la responsabilité de la fracture au sein du centre droit et des tensions locales. L’objectif de Berlusconi est de ressouder le bloc qui l’a mené à la victoire en 2008. Son insistance sur le nombre de voix à la Chambre prépare le terrain à l’argument d’une crise provoquée par les autres. Dans ce contexte, tout le monde paraît se résigner à des élections et même à l’‘après’. Si Maroni, ministre de l’Intérieur, répète que Tremonti ferait un ‘excellent chef de gouvernement’, ce n’est pas dans l’intention de nuire à Berlusconi, mais pour donner le portrait-robot du candidat au palais Chigi souhaité par Bossi si les résultats recréaient une situation incertaine. Et quand Casini évoque un gouvernement de ‘solidarité nationale’, il ne se fait pas d’illusion sur le fait qu’il puisse voir le jour rapidement. Le problème étant de savoir quelle quantité de poison il se distillera encore d’ici-là. »  

« Fini cherche la faille entre Berlusconi et la Ligue » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Galvanisés par deux votes consécutifs où le gouvernement a été battu à la Chambre, les finiens se remettent à dicter des conditions et à parler de censure contre le Cavaliere le 14 décembre. Enième réajustement tactique, donc, après le tournant du message-vidéo où Fini, pressé à la responsabilité par le Quirinal, esquissait la possibilité d’un nouvel accord au centre droit. Selon Bocchino, n°1 du groupe à la Chambre, à moins d’un accord sur un programme et d’une majorité élargie, FLI serait prêt à faire tomber le gouvernement. Les réponses du PdL ne suggèrent aucune marge de manœuvre : la stratégie reste celle du bras de fer avec les ‘traîtres’ finiens, en tablant sur les nombreux cas de conscience apparus chez des députés qui ont discrètement promis leur voix à Berlusconi. Il peut s’agir d’un blocage tactique : d’ici au 14 décembre, il reste du temps, et un éventuel accord n’arriverait qu’au dernier moment. Mais l’insistance des finiens et les préparatifs guerriers d’ici là (dont la motion de censure individuelle contre Bondi la semaine prochaine) suggèrent une autre stratégie chez Fini : ouvrir une brèche dans l’axe Berlusconi-Bossi, comme si Fini s’attendait à ce que ce soient les léghistes qui finissent par faire comprendre au Cavaliere que cette voie ne mène nulle part. La convergence sur la nécessité d’arriver à une clarification plutôt que de la contourner en achetant des députés, pour la Ligue (orientée vers les élections anticipées) comme pour FLI (favorable à un nouveau gouvernement sans Berlusconi) est à l’évidence préférable à la poursuite de la guérilla parlementaire. En ce sens, le malaise exprimé par le ministre Maroni face à la possibilité que le gouvernement tienne jusqu’en 2011 montre que derrière le soutien inflexible manifesté par la Ligue envers Berlusconi quelque chose est en train de bouger. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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