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22/11/2010

Une ministre quitte le gouvernement Berlusconi.

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Le Ministre  Mara Carfagna a décidé de quitter le gouvernement Berlusconi au lendemain du vote du 14 décembre 2010. Membre du Peuple de la Liberté, elle est ministre pour l'Égalité des chances.Mara Carfagna.jpg

 Mara Carfagna. 

« Berlusconi peut gagner mais, dans la minute qui suit, recommencer à perdre des points » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore de samedi) : « D’ici au 14 décembre, tout se jouera sur les nerfs, en tactique. Fini, à 24 jours du vote, ne peut qu’être ambigu. Sa position est incertaine car le cadre général l’est. Berlusconi, en l’état, a en main un jeu lui assurant un double avantage. S’il récupère à la Chambre les 6 ou 7 voix manquantes, il n’assure pas un avenir tranquille au gouvernement mais inflige une défaite aux finiens et à l’opposition. S’il tombe sur la censure, il peut aller aux élections en dénonçant les ‘traîtres’ comme fauteurs de l’instabilité. Sa force réside dans son pacte de fer avec la Ligue et dans l’inconsistance du projet anti-berlusconien. Mais où est sa faiblesse ? Bossi l’a dit, et Berlusconi est de cet avis : impossible de gouverner à long terme avec 2-3 voix de majorité. Avec ou sans majorité le 14 décembre, l’exécutif semble donc condamné à la précarité. Si Berlusconi obtient la confiance, le scénario ne sera qu’en partie nouveau. Il signera une victoire témoignant de sa combativité mais, dans la minute qui suivra, les problèmes parlementaires et médiatiques reprendront le dessus. La majorité est condamnée. Bossi, mais au fond aussi Berlusconi, se préparent aux élections en tout état de cause – tout en sachant qu’elles sont toujours risquées pour celui qui les provoque. » 

« L’hypothèque de la Ligue entre élections anticipées et syndrome Prodi » (Massimo Franco, Corriere de samedi) : « L’ombre de la crise qui avait fait tomber le gouvernement Prodi s’étend sur celui de Berlusconi. Les léghistes le disent désormais tous les jours pour justifier la demande d’élections anticipées. Bossi ne peut pas se contenter de voir survivre le gouvernement après le 14 décembre pour ensuite continuer avec une poignée de voix de majorité. Maroni, ministre de l’Intérieur, insiste sur ce point. Parlant des élections, il ajoute qu’il serait impensable que le centre droit se présente sans Berlusconi. Mais la Ligue pense pouvoir renforcer son rôle, et dans ce cas Giulio Tremonti serait un ‘excellent président du Conseil’. Ce n’est qu’une hypothèse, mais qui épaissit l’ombre portée sur l’avenir du centre droit et de son chef historique. En évoquant un après-Berlusconi, Maroni ne peut que rendre le PdL plus nerveux encore. Le ministre ajoute que la Ligue est comme la vieille DC, un parti pouvant concilier plusieurs positions différentes, alors que le PdL semble incapable de gérer ses problèmes internes. D’où le psychodrame de Mara Carfagna, ministre de la parité, prête à la démission pour protester contre le ‘feu ami’. Pour comble de confusion, Berlusconi arrive au sommet de l’OTAN à Lisbonne avec une heure de retard pour régler cela par téléphone. Selon le Palais Chigi, ce retard était lié à un problème de protocole et toute autre version est ridicule, mais au PdL tout est vraisemblable. Ainsi, si Fini perd des morceaux et de l’assurance, le PdL montre de plus en plus de failles. Bossi, lui, assure qu’il sera fidèle au Cavaliere jusqu’à l’adoption du fédéralisme et taquine Fini en disant que FLI craint les élections. Tout cela est bien obscur et la Ligue ne semble pas s’inquiéter de voir mourir l’ère berlusconienne. »

  

« Berlusconi n’a pas confiance dans les centristes : ‘je ne compromettrai pas l’alliance avec Bossi’ » (Carmelo Lopapa, La Repubblica) : « Le Cavaliere ne se fie pas à l’appel de Casini. ‘Je ne peux pas jeter Bossi à la mer’, dit-il à ses proches. ‘Je n’ai pas encore compris si le jeu de Casini est tactique mais en tout cas on verra cela après le 14 décembre, une fois la confiance votée’. Si Casini veut aider, on en reparlera’. Le Cavaliere, qui rencontrera ce lundi Bossi pour faire le point, précise ‘on ne peut pas dire à Bossi qu’on a plaisanté et que maintenant on s’ouvre aux centristes’. Au Palais Chigi, on a bien noté que Maroni parlait de Tremonti comme d’un ‘excellent président du Conseil’ après les élections, tout en rejetant aussitôt les ouvertures de Casini. Non, Berlusconi ne veut pas prendre de risques, même si ses proches lui disent qu’au bout du compte le gouvernement aura la majorité à la Chambre aussi. A moins que tout ne dégénère, comme l’affaire Carfagna, laquelle, accusée de vouloir passer à FLI, répond qu’à la limite elle serait ‘prête à intégrer le mouvement Forza Sud de Micciché, comme pourrait le faire Mme Prestigiacomo’. Mais la ministre de l’Environnement fait savoir qu’elle restera fidèle à Berlusconi et parle d’une volonté de déstabiliser le parti. Au sein du PdL, l’ambiance n’est pas idéale et le parti préfère avancer avec prudence. L’ouverture de Casini ne signifie pas la fin de son alliance avec FLI, les berlusconiens le savent bien. Le chef de l’UdC a en effet souligné que son appel allait ‘dans la même direction que Fini’. Mais la condition qu’il a dictée (réduire le rôle de la Ligue dans le gouvernement) est inacceptable pour le Cavaliere. Fini et Bocchino, de leur côté, se montrent sereins, voyant dans les propos de Casini une tactique pour ‘suivre les indications de la hiérarchie ecclésiastique’. Enfin le PdL répète : ‘nous n’allons pas répéter l’erreur consistant à nous diviser.’ » 

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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