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19/11/2010

Italie : prudence retrouvée.

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« L’absence de majorité alternative explique la prudence retrouvée » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Le message vidéo de Fini est un procédé inédit, mais il rend une image de prudence par rapport aux dernières semaines. L’appel à la ‘responsabilité nationale’, thème cher au chef de l’Etat, le prouve : Fini ne veut pas jouer un rôle déstabilisateur mais maintenir son groupe uni. Il se tourne vers le président du Conseil en lui disant ‘tiens tes engagements’ jusqu’au 14 décembre mais sans son habituel ton péremptoire. Entre les lignes, on peut lire l’intention de permettre aux transfuges potentiels de FLI vers le PdL de revenir dans le périmètre de la majorité sans perdre leur dignité politique. Naguère, une telle opération passait par la démission du gouvernement, le président du Conseil était reconduit et on négociait sur le programme. Mais la pratique a changé. Pourquoi Berlusconi démissionnerait-il sans passer par un vote parlementaire ? Ce serait faciliter le travail à ses adversaires, qui préfèrent de loin ne pas exprimer une ‘défiance’ éclatante, idée qui gêne Fini et Casini. Pourquoi se livrer pieds et poings liés à ses rivaux s’il peut l’éviter ? Du reste, si la crise financière européenne est un frein aux élections anticipées, une crise ‘à l’aveuglette’ l’est aussi – or, à l’évidence, elle le serait. Dès lors que Bossi choisit finalement de consolider son alliance avec le PdL, le scénario d’un gouvernement de transition disparaît. Seule la rupture de l’axe nordiste Bossi-Berlusconi aurait encouragé des défections significatives du PdL et ainsi favorisé l’émergence d’un front des oppositions, lequel n’a toutefois pas su définir une offre alternative crédible. Sur le plan tactique, Berlusconi s’est renforcé, en vue aussi des motions de défiance. Certains optimistes parmi ses proches imaginent même qu’il obtiendra aussi le soutien de la Chambre. Il est trop tôt pour le dire mais le ton a changé – même si on reste loin du ‘consensus’ souhaité par Napolitano. » 

« Silvio crie victoire : ‘Gianfranco a dû se rendre’ » (Carmelo Lopapa, La Repubblica) : « S. Berlusconi sent la victoire approcher, voyant Fini et Casini prendre acte, tout récemment, avec 25 jours d’avance, que la motion de censure ne sera sans doute pas votée et qu’il vaut mieux ne pas la présenter. A la veille du départ pour le sommet OTAN, c’est l’euphorie chez Berlusconi : ‘avec l’abstention des finiens et d’autres qui ne voteront pas cette motion, ça marche aussi à la Chambre’ s’enthousiasme le président du Conseil. Pour ses proches, le message vidéo de Fini a été vu, ni plus ni moins, comme une ‘demi-reddition’, ou comme une ouverture aux négociations. Berlusconi en est convaincu : ‘l’effet-nouveauté de FLI est passé, les gens comprennent que la crise n’aurait pour effet que de livrer le pays à la gauche’...

 

(traduction : ambassade de France à Rome)

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