Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/11/2010

La conviction répandue chez les experts est que Berlusconi, désormais, est cuit.

Le Peuple de la liberté.jpg

Ligue du Nord.jpg 

Futuro e Libertà per l'Italia.jpg

« La majorité est divisée et le pays n’est plus gouverné » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Une chose est sûre : le gouvernement Berlusconi est paralysé, virtuellement mort pourrait-on dire, du fait de la perte de crédibilité de son chef. La maîtrise des finances publiques, confiée à Tremonti, fonctionne, mais pour le reste nul ne se fait plus d’illusions. Il suffit de rappeler que la majorité vit grâce aux voix des finiens, groupe dont le chef, qui préside aussi la Chambre, vient de demander la démission du président du Conseil ‘si les pressions exercées par le palais Chigi sur le parquet de Milan s’avéraient vraies’. La sortie de Fini aurait eu des effets dévastateurs si Bossi l’avait suivi, mais pour l’heure la Ligue ne bronche pas. C’est l’impasse. La crise personnelle du président du Conseil ne tourne pas à la crise politique – pas encore. On est en suspens, dans l’attente d’un nouvel événement, d’un autre choc. Fort du refus de la Ligue d’un gouvernement technique, Berlusconi peut repousser l’hypothèse d’élections. Ses proches rétorquent à Fini que, s’il y tient, il n’a qu’à retirer son soutien au gouvernement et à ouvrir la crise. La paralysie est évidente. Le président de la Chambre devra décider que faire si Berlusconi ignore son appel péremptoire à la démission et il aura devant lui trois options : ou attendre un nouveau scandale qui force Berlusconi à démissionner, ou provoquer la crise en retirant le soutien de FLI au gouvernement, ou démissionner lui-même de son poste en dénonçant la dégradation de la situation institutionnelle. Quoi qu’il en soit, les décisions doivent être prises dans les plus brefs délais. L’Italie ne peut continuer d’assister encore longtemps à ce suicide de la politique, sous les yeux, incrédules, du monde entier. » 

« Le vide politique » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Par-delà les divers jugements, éthiques ou politiques, sur l’‘affaire Ruby’, la conviction répandue chez les experts est que Berlusconi, désormais, est cuit. Il suffit de poser la question, non à des gens de l’opposition, mais à des parlementaires de centre droit, voire à des ministres. Si un institut de sondages pouvait interroger de façon anonyme les députés et sénateurs de la majorité, il ne pourrait que conclure que les jours du gouvernement, voire ses heures, sont comptés. Pour quelle raison alors ne se passe-t-il rien face à une affaire aussi grave, où il est démontré que la nuit du 27 mai dernier, le président du Conseil a passé des heures à persuader les policiers milanais, réticents à juste titre, de fermer les yeux sur l’arrestation d’une gamine à la dérive, finalement confiée à une collaboratrice de Berlusconi, laquelle l’a aussitôt remise à la rue, l’abandonnant aux proxénètes. Comme l’a dit Fini dimanche, on est à l’évidence devant un cas d’‘usage privé d’un poste public’. Sous la Ie République, un gouvernement tombait pour bien moins. A divers égards, Berlusconi est cuit : affaires personnelles, enquêtes judiciaires, lois sur mesure, et surtout paralysie gouvernementale. Or rien ne se passe. Fini et Bersani attendent en se regardant dans le blanc des yeux. Même très éloigné de Berlusconi et de sa pratique politique, le président de la Chambre a peur de prendre la responsabilité de faire tomber le gouvernement. Une gêne que Bersani, n°1 du PD, respecte au point d’éviter de proposer la défiance pour ne pas le forcer à franchir le Rubicon : ou lui, ou Berlusconi. L’impasse est totale, et chaque jour qui passe peut aggraver la situation, mais plus personne ne bouge parmi les acteurs qui auraient le devoir de le faire. On disait naguère que la politique a horreur du vide. Maintenant, hélas, il se trouve que la politique italienne l’a produit, ce vide. » 

« Le PdL à Fini : qu’il soit avec nous ou qu’il ouvre la crise » (Corriere della Sera).  

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

Les commentaires sont fermés.