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15/09/2010

Italie : supplétifs méridionaux et léghistes.

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« Dilemme pour Silvio : faire digérer à Bossi l’arrivée des ‘supplétifs méridionaux’ » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « Le ‘groupe des 20’ mené par Nucara, annoncé hier, est vu comme un ‘bluff’ par bon nombre à la Ligue et même au PdL, et Fini est convaincu que les députés de son groupe FLI seront essentiels pour le gouvernement lors du vote de confiance. Quoi qu’il en soit, l’opération conçue par Berlusconi ne doit surtout pas irriter Bossi : les nouvelles têtes ne seront pas censées ‘remplacer’ les finiens mais ‘s’y ajouter’ ; il ne pourra donc pas dire que la majorité sortie des urnes a changé – au contraire, elle sera renforcée et élargie. Certes, tous les nouveaux arrivants sont du Sud mais ils ne visent pas à contrebalancer la Ligue dans un sens polémique. Dans l’esprit de Berlusconi, bon nombre d’entre eux seront persuadés de la bienveillance de l’action du gouvernement à l’égard de leurs régions. Le mot magique serait ‘plan pour le Sud’ auquel travaille le ministre Fitto – qui, comme par hasard, a rencontré hier les 5 députés de Noi Sud à enrôler dans l’opération ‘grande majorité’. »

« L’activisme de Berlusconi suggère qu’on peut changer de majorité » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « A ce stade, la dernière chose à souhaiter est une bagarre de deux semaines autour du seuil des 316 voix à la Chambre, ballet exténuant où, chaque jour, on compte combien de députés se rapprochent de Berlusconi et combien s’en éloignent. Quiconque veut nuire à l’image du gouvernement a intérêt à persévérer dans ce jeu qui rappelle des pratiques révolues. Le président du Conseil devrait être le premier à se garder des divagations sur la ‘légion étrangère’ et à se concentrer sur l’action. Le centre droit n’aura pas de problème numérique à la Chambre : les finiens de Futuro e Libertà devraient suivre le gouvernement, ce qui rend vaine la polémique sur la nécessité de rendre leurs voix ‘superflues’. La question est ailleurs. En partant à la recherche d’une autre majorité sans FLI, Berlusconi et les siens montrent que le bipolarisme intransigeant (ou on reste fidèle à la coalition sortie des urnes ou on retourne voter) n’est plus de mise. Le fameux ‘groupe des 20’ de Nucara – visiblement voué à l’échec – en est déjà un démenti. Et voici que le chef de l’Etat, sur un ton d’ironie polémique inhabituel, se réjouit de la stabilité retrouvée. En août, dit-il, on lui reprochait de ‘ne pas tenir son stylo prêt à signer le décret de dissolution’ et maintenant on s’ingénie, sous l’impulsion du président du Conseil, à permettre au gouvernement d’avancer, acceptant même comme légitimes les voix de tel ou tel parlementaire élu sur des listes d’opposition (dont l’UdC). Cela confirme qu’il serait du devoir du chef de l’Etat, en cas de crise, de vérifier l’existence d’une autre majorité au Parlement. Sans doute est-ce à cela que pensait Napolitano quand il a eu recours à l’ironie sur la volte-face de Berlusconi à propos des élections. »

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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