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30/06/2010

La fidélité de Bossi à Berlusconi n’est pas un chèque en blanc.

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« Mesures budgétaires : coupes maintenues, mais à décider en accord avec les régions » (Roberto Bagnoli, Corriere della Sera) :

« Bossi entre en scène et le bras de fer avec les régions sur la ‘manœuvre’ pourrait cesser : ‘il est possible de faire quelques retouches, je vais tâcher de convaincre Tremonti’. Depuis le Brésil, Berlusconi avait déjà laissé entrevoir une ouverture en faveur des collectivités locales les plus vertueuses. Dans la soirée, l’ouverture se concrétise par un amendement de ‘flexibilité’ : les coupes demeurent – 4 Md€ en 2011 et 4,5 Md€ en 2012 – mais seront conduites selon des critères et des modalités fixées par un accord Etat-régions. La rigueur est respectée et, comme l’a expliqué GF Fini, ‘il s’agit d’un plan de redressement nécessaire pour éviter l’accroissement de la dette publique’. Avec les régions, le jeu porte sur plusieurs tableaux. Aujourd’hui, G. Tremonti rencontrera les sénateurs PdL pour faire le point sur les 11 amendements à l’examen de la commission budget du Sénat. »

Aldo Brancher, un nouveau membre du gouvernement de Silvio Berlusconi qui avait demandé à bénéficier de l'immunité ministérielle afin de surseoir à son procès pour détournement de fonds y a finalement renoncé sous la pression des critiques de la classe politique italienne.

« Affaire Brancher : quatre leçons pour la majorité » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore de mardi) :

« L’affaire Brancher est loin d’être finie et son venin se distille de façon lente mais inexorable dans les rapports politiques au sein de la majorité de centre droit. Depuis le Brésil, Berlusconi a souhaité une ‘grève des lecteurs contre les quotidiens qui se moquent d’eux’. Le fait qu’il soit loin de l’Italie n’aide pas à assainir un climat politique très dégradé, pour plusieurs raisons. 1. Brancher reste à son poste mais le bouclier judiciaire pour le moment ne peut le protéger : tout fait relatif à son dossier ne sera pas juste son affaire personnelle mais bien un fait politico-judiciaire touchant le gouvernement. 2. Berlusconi a choisi de ne pas s’opposer au chef de l’Etat, il ne peut se le permettre en ce moment mais sa frustration est grande ; au-delà de l’affaire Brancher, la fracture avec les régions sur la loi de finances rectificative, par exemple, est grave ; une initiative gouvernementale s’impose mais les délais sont courts. 3. U. Bossi a lancé l’idée – significative même si ce n’est qu’une idée – de transférer au nord le ministère de l’économie : le fédéralisme est loin d’être fait et la Ligue doit tenir son électorat : l’affaire Brancher en est emblématique : Bossi était impliqué dans sa nomination, mais il a dû prendre ses distances car son électorat ne comprenait pas et se faisait soupçonneux. 4. Corollaire du précédent : la relation Bossi-Berlusconi. L’axe du Nord, pivot de la majorité, paraît en perte de vitesse. Il n’y a pas d’autre option possible actuellement mais Bossi a besoin que Berlusconi exerce jusqu’au bout son rôle politique de président du Conseil. L’embrouille Brancher tient aussi, surtout même, aux difficultés politiques au sommet de la majorité – et la fidélité de Bossi à Berlusconi n’est pas un chèque en blanc. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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