28/06/2010
Charge de Berlusconi contre les régions.
« La charge de Berlusconi contre les régions : ‘stop au gaspillage’ » (Ugo Magri, La Stampa) :
« Giulio Tremonti ne croit pas du tout que l’engagement souscrit par les 20 dans la déclaration finale (réduire les déficits avant 2013, stabiliser ou réduire le rapport dette/PIB avant 2016) soit une loi gravée dans le marbre. Berlusconi est d’accord avec son ministre, le texte final du G20 manque ‘d’optimisme’. Lors de la conférence de presse de bilan du sommet, le Premier ministre a coupé court à la question de savoir ce que ça changeait pour l’Italie :’C’est trop tôt pour le dire maintenant, mettons-nous au travail avec entrain pour atteindre les 3% du rapport déficit/PIB que demande justement l’Europe avant 2012’. Avec les régions, il est déterminé à passer en force, mettant en avant ‘qu’elles devront se résigner à diminuer leurs dépenses. Elles ne peuvent continuer ainsi à gaspiller l’argent des citoyens’ s’est-il exclamé l’air scandalisé. En gros, l’issue du G20 l’a satisfait. »
Entretien avec Luca Zaia, gouverneur léghiste de Vénétie – « Les régions sont à genoux, tout autre que du gaspillage ! » :
« Deux choses sont inacceptables. Premièrement, faire endosser aux régions la casaque des gaspilleurs. Deuxièmement, des coupes budgétaires sans discrimination, égales pour toutes qui permettront à certains de continuer à faire la fête. Je ne nie pas que le moment est très grave, tous les pays font des économies mais si sur le budget de la Vénétie qui était de 1 671 M€ cette année, on nous coupe 350 M, nous sommes à genoux. Comme je l’ai déjà dit à Giulio Tremonti, la Vénétie est prête à servir de laboratoire et être l’ouvreur de la piste du fédéralisme. Nous sommes prêts à accueillir des inspecteurs mais est-ce que toutes les régions sont dans les conditions de les accepter ? Il faut avoir le courage de faire la révolution. Qu’on attribue l’autonomie obligatoire aux régions. Nous aurons ainsi la responsabilité totale. Actuellement nous ne sommes plus responsables de rien et il faut que les citoyens le sachent. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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