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23/06/2010

Bossi : "La Padanie, c’est 10 millions de personnes prêtes à se battre".

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« Bossi à l’attaque : ‘La Padanie, c’est 10 millions de personnes prêtes à se battre’ et ‘au Mondial, l’Italie achète les matches’ » (Carmelo Lopapa, La Repubblica) :
« Le cœur du problème, ce ne sont pas les sorties de Bossi sur la fédération italienne de football qui ‘achèterait les matches’, mais plutôt son affrontement avec Fini. 3 ans après son mémorable ‘300.000 hommes en armes’ prêts à faire valoir leurs droits au Nord, le chef léghiste réplique à la thèse finienne – ‘la Padanie n’existe pas’ – en annonçant qu’il y a ‘environ10 millions de personnes prêtes à se battre’ – c’est-à-dire ‘la Padanie existe bel et bien’. Fini relève le défi et relance : ‘j’ai eu l’occasion de dire ce que pense beaucoup de monde, même au Nord ; la Société géographique italienne l’a elle-même rappelé : la Padanie n’existe pas’ ; ‘ce qu’il faut au Nord, c’est moins d’impôts, moins de bureaucratie, pas des drapeaux verts [de la Ligue]’. L’équipe berlusconienne s’est rangée aux côtés de son plus fidèle allié alors qu’au sein de la majorité, les voix divergent : ‘au-delà des polémiques, notre alliance avec la Ligue est solide et sûre’ a déclaré le porte-parole Bonaiuti. Bossi est revenu sur la nomination de Brancher, faisant savoir qu’il n’acceptait pas d’ingérence sur le fédéralisme : ‘ils lui donneront des attributions sur la décentralisation’ a-t-il dit, en vue du Conseil des ministres de demain. »

« Ecoutes : le Cavaliere bat en retraite » (Ugo Magri, La Stampa) : « Berlusconi, ses valises prêtes pour une tournée sud-américaine – et, de ce fait sans doute, d’humeur radieuse – renvoie vers ses hommes les problèmes à affronter : le budget ? ‘Parlez-en à Tremonti’, les écoutes ? ‘Voyez vous-même’, Fini ? ‘Faites ce que vous voulez mais laissez-moi en-dehors de ça’. Ses proches s’inquiètent de cette nouvelle façon de faire, un laissez faire berlusconien totalement inédit pour le champion de l’activisme. Certains parlent de ‘réalisme’, estimant que Silvio ne peut empêcher Bossi et Fini de se disputer, que si Tremonti insiste sur certains points du texte budgétaire, c’est que le cadre général n’est pas rassurant et, sur les écoutes, il ne peut forcer Napolitano à signer des lois contraires à la Constitution. Cette lente dérive fataliste, zen pour ainsi dire, résume le déjeuner à sa résidence romaine de Palais Grazioli avec les coordinateurs Bondi, La Russa, Verdini, les chefs de groupe Cicchitto, Gasparri et le n°2 Quagliariello, Alfano et Ghedini, Letta et Bonaiuti. Sur les écoutes par exemple, on approche de la retraite, l’objectif devenant : ‘faire passer la loi le plus vite possible’ en acceptant les corrections. L’interlocuteur, comme suggéré par Bossi, sera le Quirinal. Alfano traitera donc avec la Présidence de la République, en toute discrétion. Silvio, distrait et déçu, l’admet : l’important désormais est de ‘sauver ce qui peut l’être’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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