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18/06/2010

Umberto Bossi entre en scène.

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L’hypothèse d’amendements au projet de loi sur les écoutes, avancée par Bossi mercredi, se confirme et le souhait de G. Fini et d’une minorité du PdL de voir la loi "améliorée" se consolide.
 
« Au fond, un parcours consensuel ferait l’affaire du président du Conseil » (Marcello Sorgi, La Stampa) :
« L’entrée en scène de Bossi sur le terrain accidenté de la loi sur les écoutes ouvre la phase 2 de la stratégie d’encerclement de Fini et la tentative de recoller les morceaux de la majorité, à partir de ses deux extrêmes. Bossi et Fini ne se sont jamais aimés. Le débat, hier, entre les deux hommes a dû être pour le moins franc. Le leader léghiste s’est présenté au président de la Chambre en médiateur et non en ambassadeur de Berlusconi. Conclusion : si la stratégie de Fini n’est pas d’en finir purement et simplement avec le texte, on peut discuter d’amendements visant à l’améliorer et à l’adopter vite, en le renvoyant au Sénat pour l’examen final. D’ici là, Berlusconi s’occuperait d’approfondir avec Napolitano tous les points soulevés jusqu’ici pour que le Quirinal puisse ensuite promulguer la loi. En deux semaines, le problème serait réglé. Un tel parcours consensuel donnerait à Fini le dernier mot sur un texte qu’il n’a jamais vraiment fait sien, à Berlusconi d’éviter un report ultérieur et à Bossi la possibilité – par-delà le mérite d’avoir ramené la paix au sein de la majorité – de demander un coup d’accélérateur sur la ‘manœuvre’ budgétaire et des garanties précises sur la mise en œuvre du fédéralisme, réforme qui intéresse la Ligue plus que tout depuis toujours. »

« La prudence de Bossi et l’impasse fédéraliste » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :
« Parmi les problèmes de la législature, le fédéralisme fiscal, au premier plan, explique l’activisme récent de Bossi. Le chef de la Ligue avance sur une pente raide : d’un côté, sa loyauté envers Tremonti, allié historique, de l’autre, les revendications des régions, se sentant écrasées par les coupes. L’écart habituel entre centre et périphérie se décline aujourd’hui sous une forme nouvelle, la Ligue étant désormais un parti de gouvernement solide : à Rome et, depuis peu, en Vénétie et au Piémont, importantes régions du Nord. Naguère, Bossi aurait livré bataille et défendu coûte que coûte, si besoin jusqu’à la révolte, la loi sur le fédéralisme fiscal, taxant ses opposants de sabotage. Mais le cadre est tout autre aujourd’hui : en bien, peut-être, car Bossi, plus prudent et réaliste qu’autrefois, acquiert une épaisseur politique notable et pourrait avoir un rôle crucial à l’avenir. A y regarder de près, c’est à l’évidence Bossi qui a mis sur la touche la loi sur les écoutes. Il était clair pour chacun – sauf Berlusconi, étrangement – que cette loi posait problème à la majorité. Le grand compromis que Bossi doit aider à définir est celui entre rigueur tremontienne et malaise nordiste, rude tâche. La vraie question : la crise et les coupes consécutives rendent-elles le lancement du fédéralisme plus proche ou plus lointain ? La thèse d’une réforme à coût nul est très contestée. Bossi sait que le temps de la propagande est passé. Le fédéralisme ne verra le jour que si quelqu’un sait parler au pays un langage de vérité : quels en seront les coûts, les bénéfices – et donner, surtout, des délais sûrs. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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