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27/05/2010

Berlusconi-Fini : vers le dégel.

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« La révolte des provinces abolies » (Gianni Trovati, Il Sole 24 Ore) :

« Les polémiques sur la suppression des provinces se sont immédiatement concentrées sur les critères retenus (220 000 habitants, appartenance à des régions au statut ordinaire et absence de frontières avec l’étranger) qui divisent les ‘disparues’ et celles qui seront ‘sauvées, au point que l’UdC et les finiens ont demandé une abolition de toutes les provinces, point. Bossi a réagi estimant que les abolir toutes mènerait ‘à la guerre civile’, ‘pour l’instant, nous en restons là’ a-t-il déclaré. Tremonti et Berlusconi ont souligné que pour abolir la totalité des provinces, il faudrait modifier la Constitution. Parmi les provinces directement intéressées, la révolte a déjà démarré : ‘c’est anticonstitutionnel’ déclare sèchement F. Cesetti (centre-gauche), président de la province de Fermo ; pour R. Simonetti, député et président léghiste de la province de Biella : ‘ce serait une offense à notre dignité’. »

 

« Berlusconi-Fini : vers le dégel » (Barbara Fiammeri, Il Sole 24 Ore) :

« Berlusconi dément toute tension avec Tremonti, mais le malaise persiste face à tous les ‘non’ opposés par le ministre de l’économie, au sein du PdL et jusque chez le Cavaliere lui-même. Ce qui préoccupe le PdL et Berlusconi lui-même, c’est l’axe Ligue-Tremonti, l’idée qu’une fois de plus le parti de Bossi ait payé moins cher que ses alliés le prix de l’inévitable impopularité de cette loi de finances. Berlusconi, conscient que le moment est très délicat, veut réduire le plus possible les fronts conflictuels, à commencer par celui avec Fini. On tente la réconciliation : à les finiens Bocchino et Augello sont venus à la résidence de Berlusconi discuter avec Alfano et Ghedini, notamment des projets de loi ‘écoutes’ et anti-corruption. Par delà l’imminente réconciliation avec Fini, les coupes imposées aux ministères et surtout aux régions alarment le PdL. Hier, R. Formigoni a fait une déclaration très dure. Berlusconi a tenté de rassurer les parlementaires, en défendant le texte budgétaire et en offrant de coopérer avec les oppositions, à commencer par l’UdC (‘nous attendons Casini’), tout en évoquant une possible (‘à l’avenir’) fusion-fédération avec la Ligue. En attendant, il faut décider qui sera le nouveau ministre de l’Industrie, dont Berlusconi fait l’intérim – ‘nous réfléchissons, y compris avec le Quirinal’. »

 

« Berlusconi l’admet : ‘des sacrifices sont nécessaires’ » (Amedeo La Mattina, La Stampa) :

« Au bout du compte, Berlusconi signe la loi de finances rectificative de Tremonti et donne une conférence de presse au palais Chigi, avec le ministre, pour expliquer le texte. Le président du Conseil dément tout forme de désaccord ou d’affrontement avec le ministre de l’Economie qui fait ‘un métier difficile : il est obligé de dire non en permanence pour le bien commun’. Il remercie aussi le chef de l’Etat pour sa demande d’effort unitaire mais sans rien faire pour convaincre l’opposition de voter les mesures économiques proposées, imputant au contraire aux gouvernements de centre gauche la responsabilité du mauvais état des comptes publics. Berlusconi entend démontrer qu’il est le co-auteur du texte. Bossi présente les choses autrement, disant que Berlusconi ‘au départ était inquiet’ mais ‘maintenant dit que le texte est aussi le sien’. Finalement, Berlusconi s’est résolu à faire sien le mot ‘sacrifices’, ‘nécessaires et indispensables pour défendre euro, salaires, économies des familles et entreprises’. C’est la première fois qu’il demande aux Italiens de faire des sacrifices ; il le fait à sa façon, ajoutant : ‘je suis un optimiste incurable, je suis sûr que cette fois encore nous réussirons, et bien’. »

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

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