10/05/2010
150 ans de l'Unité italienne.
« Berlusconi : ‘C’est un moment amer’ et Silvio se découvre affligé » (Amedeo La Mattina, La Stampa) :
« A Lesmo, à quelques kilomètres de Macherio où vit son ex-épouse, Silvio Berlusconi s’était décrit comme un magicien dans beaucoup de secteurs : édition, télévision, sport, urbanisme, administration publique. Mais en ce qui concerne les mariages, même politiques comme avec GF Fini, il a admis n’avoir pas eu de ‘résultats particulièrement heureux’. L’épilogue après 30 ans ‘d’une grande histoire d’amour m’afflige et m’attriste immensément, surtout vu la façon dont elle s’achève’ continue de répéter Berlusconi alors que tout est fini, que les avocats font les comptes des millions de la séparation. Il aurait voulu voir cette histoire personnelle rester dans la ‘sphère privée’. Mais son histoire personnelle et familiale n’est pas la seule à l’attrister. Il y en a tant d’autres qui le préoccupent : la déception pour le ‘comportement incompréhensible’ de Fini ; les attaques judiciaires continuelles qui ont frappé Scajola, Verdini, Bondi ; et puis, en tête de ses soucis, la crise européenne. Il est vraiment inquiet que l’incendie parti de Grèce ne s’abatte sur l’Italie, quoique publiquement il montre son optimisme sur la bonne tenue des comptes italiens. Par-dessus le marché, il doit tenir la majorité soudée et défendre ses plus proches collaborateurs ‘d’une véritable agression politique de la part d’une magistrature politisée’. Mais, dit-il au palais Chigi : ‘comme si, avec tout ce qui arrive dans le monde, les vrais problèmes étaient ceux posés par les finiens’. »
« L’Unité italienne : une bonne chose pour 7 sympathisants de la Ligue sur 10 » (Renato Mannheimer, Corriere della Sera) :
« La commémoration des 150 ans de l’Unité a déchaîné des controverses politiques. Le président et plusieurs membres éminents du Comité ont démissionné. Et d’influents dirigeants de la Ligue ont dit ne vouloir prendre part à aucune manifestation au programme. Qu’en pense l’opinion publique ? En général, l’unification du pays est vue comme une ‘bonne chose’ par une très grande majorité (87%). Pour 89%, ‘l’Unité italienne est une valeur importante à soutenir’ ; 11% seulement la jugent ‘un mal’. Parmi les électeurs de la Ligue, 70% disent approuver la création de l’Etat unitaire ; les avis contraires ne dépassent pas 25%, mais c’est parmi les jeunes (moins de 24 ans) qu’on voit se renforcer ceux qui déclarent voir une erreur dans la formation de l’Italie. Parmi les critiques prévaut l’idée que ‘l’Italie a fait perdre les valeurs et les traditions locales’ ; pour d’autres, l’idée de nation est obsolète : ‘plutôt que de parler d’Unité italienne, aujourd’hui, on devrait parler d’Union européenne’. Mais la raison principale du scepticisme sur l’unité nationale réside dans la perception du caractère infondé du concept même de ‘peuple italien’. Plus de la moitié des Italiens estiment qu’il y a ‘un ensemble de peuples’ plutôt qu’‘un peuple unique’. Les freins au sentiment d’appartenance nationale dépassent donc dans une certaine mesure la base léghiste. Reste que la grande majorité (90%) s’accorde sur l’opportunité de fêter l’Unité italienne, tout en suggérant une certaine modération compte tenu de la crise. Les 150 ans peuvent constituer une grande occasion de (ré)éducation sociale pour l’opinion publique. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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