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08/05/2010

Reportage sur le dernier meeting de pro NRW à Düsseldorf.

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Reportage sur le dernier meeting de pro NRW à Düsseldorf.

La tournée mise en place par le richissime Patrik Brinkmann en vue des élections pour le Parlement du Land de Rhénanie du Nord – Westphalie de ce dimanche s’est terminée cette après-midi à Düsseldorf sur la Deutscher Einheit Platz. Différents représentants du mouvement politique pro NRW (Pour la Rhénanie du Nord – Westphalie) ont pris la parole.

Je me suis rendu à ce meeting afin d’interviewer Patrik Brinkmann. Voici le récit de ce meeting :

 

Je marche vers la place et entends du bruit. Ce sont des slogans criés par la contre-manifestation. La place est barrée par des barrières métalliques et des policiers. Je demande à la police comment on peut accéder à la place. Une policière me dit de faire le tour du pâté de maison. Je suis ses conseils et me retrouve dans une autre rue qui donne accès à la place. Elle est barrée par la police et par des barrières métalliques. Je demande l’autorisation de passer pour réaliser mon reportage. Les policiers, après avoir consulté via un talkie-walkie leurs supérieurs, me laissent passer. Plusieurs dirigeants de pro NRW sont présents. Ils tiennent un discours à tour de rôle devant un micro.

 

L’autre côté de la place est également barré par des barrières, des camionnettes de police et des policiers afin de protéger le meeting que tentent de perturber par des bruits et des cris les contre-manifestants, constitués de communistes et antidémocrates en tous genres.

 

Les sympathisants ou simples curieux intéressés par le meeting se voient, dans les faits, dans l’impossibilité d’assister décemment au meeting de pro NRW. La police fait son travail correctement et protège les dirigeants de pro NRW qui sont présents, ainsi que les spectateurs qui ont pris le risque d’assister à la réunion.

 

Patrik Brinkmann brandit une bible devant les opposants. Ceux-ci sifflent et l’insultent. J’interroge Patrik Brinkmann et les dirigeants de pro NRW.  Les discours se poursuivent : Patrik Brinkmann, Manfred Rouhs, Jörg Uckermann, Bernd M. Schöppe prennent la parole. Manfred Linn est présent.

 

Il est 17 h. Le meeting se termine. Le matériel est rangé dans une des camionnettes du convoi de pro NRW. Le convoi doit quitter les lieux. La police recule deux de ses véhicules afin de faire croire aux antidémocrates que le convoi va sortir par là. Le convoi part en réalité en direction de la rue que j’ai empruntée pour me rendre sur la place. Les motos de la police escortent  le convoi.  

 

Reste à évacuer les quelques personnes, membres ou sympathisants de pro NRW, qui se sont risquées à venir assister au meeting. Les antidémocrates, furieux que le convoi leur ai échappé, attendent le public afin de se venger sur lui.

 

La police évacue le public. Je quitte les lieux avec le public. Après avoir quitté la place, nous nous trouvons face à des contre-manifestants qui veulent nous barrer la route. Nous passons à un mètre d’eux. Ils nous suivent. Trois rangs se forment : un à gauche, constitué des antidémocrates, un au centre constitué de policiers et un à droite constitué de sympathisants de pro NRW. La tension est à son comble. Les antidémocrates cherchent l’incident. Nous ne répondons pas à leurs provocations. Nous restons stoïques.

 

Arrivée plus loin, la police oblique sur la gauche, vers les bâtiments, et empêche les antidémocrates de poursuivre leur chemin. Nous continuons à marcher et nous dispersons. Les antidémocrates lancent la chasse à l’homme ou plus exactement aux spectateurs de meeting de pro NRW. Je me retrouve avec trois autres personnes. Nous nous dépêchons et arrêtons un taxi. Le taxi roule. Arrivé au carrefour suivant, nous voyons des membres de la meute antidémocrate tenter de nous trouver. Ils ne s’aperçoivent pas que nous sommes dans le taxi.

 

Espérons que les autres personnes présentes au sein du public aient pu échapper aux hordes lancées à leurs trousses.

 

La manière dont s'est déroulé le meeting en dit long sur le degré de démocratie en Allemagne. Des partis politiques se retrouvent dans l’impossibilité d’organiser leur campagne électorale dans des conditions décentes.

 

La liberté d’expression n’est pas assurée. Le fait d’exprimer certaines idées en public amène des violences à l’encontre de ceux qui les émettent. Le simple fait d’assister à un meeting public entraine des menaces physiques.

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Patrik Brinkmann brandit une bible.

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Le stand de pro NRW et une partie des véhicules.
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Patrik Brinkmann parle dans le micro.
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La contre-manifestation
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La manifestation terminée, la police quitte les lieux.
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Les antidémocrtates attendent le public de pro NRW
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La police accompagne le public de pro NRW
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La police protège le public.
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La police maintient les contre-manifestants du côté des bâtiments (à droite sur cette photo).
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Interview de Patrik Brinkmann :

 

Patrik Brinkmann m’accorde une interview. Je l’interroge en tant que journaliste de Synthèse nationale. L’interview a lieu en allemand. Son garde du corps et un photographe du parti sont présents.

 

Je demande ce qu’il pense de la campagne électorale menée par pro NRW. Il est content. Les dirigeants, cadres et militants ont travaillé de manière très intensive. Il y a eu beaucoup de contacts avec le public, de nombreuses personnes se sont données à connaître.

 

La réaction des opposants a également été énorme. La police a demandé à Patrik Brinkmann de ne plus brandir une bible lors des meetings, car la police n’est pas en mesure d’assurer complètement sa sécurité. Patrik Brinkmann me dit « Vous voyez où on en est arrivé. On ne peut même plus tenir une bible en main en public. Les islamistes veulent imposer la Charia.».

 

Je demande à Patrik Brinkmann si, après les élections de ce dimanche, il va aller à Berlin mener une campagne électorale. Il me dit qu’il en est certain, qu’il ne s’arrêtera plus.

 

Á l’issue de l’interview, Patrik Brinkmann me remet l’original de son discours de ce 8 mai 2010. Ce document se compose de 6 pages. Il me serre la main et me regarde droit dans les yeux.

 

Cela me rappelle la phrase d’une étudiante autrichienne de Carinthie à propos de Joerg Haider : « Je le connais depuis longtemps et ai appris de lui. Il m’a appris comment on donne la main. » (Kleine Zeitung du 12 octobre 2008.)

 

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Le discours original de ce 8 mai 2010 que m'a remis Patrik Brinkmann.

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