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21/04/2010

« Fini : je reste dans le PdL, et je vais me battre »

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« Fini : ‘je ne quitterai pas le PdL et je ne me tairai pas’ » (Barbara Fiammeri, Il Sole 24 Ore) :

« Fini a réuni autour de lui, hier, à la Chambre, une cinquantaine de parlementaires qui ont signé un document où ils réitèrent leur confiance et leur soutien au président de la Chambre et le chargent de faire connaître leurs préoccupations à la réunion de direction du PdL de demain. 14 sénateurs, 5 parlementaires européens et 39 députés : un nombre suffisant, non seulement pour faire perdre la majorité mais surtout pour empêcher que la suggestion d’élections anticipées ne devienne réalité. De l’autre côté, Gasparri, La Russa, Matteoli et Alemanno, anciens ‘colonels’ de Fini, ont pris l’initiative d’un autre document co-signé par 74 parlementaires issus de l’ancienne AN. Leur objectif est clair : montrer que Fini n’est plus à la tête des 30% ‘ex-AN’ au sein du PdL. Le président de la Chambre ne s’intéresse pas aux chiffres, mais à la possibilité d’avoir des marges de manœuvre politiques : ‘entre Berlusconi et moi, il y a des points de vue différents, j’espère qu’il acceptera le désaccord’. »

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« La balle est désormais dans le camp de Berlusconi : deux droites peuvent-elles cohabiter au sein du PdL ? » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :

« Le président du Conseil voit dans le courant finien un cheval de Troie au sein du PdL. Il commet sans doute une erreur et certains, à commencer par Bossi, le lui font observer. Du reste, la réunion de la direction du parti étant prévue pour demain, il reste du temps pour calmer les choses si tant est qu’on le veuille. Le rapport de force, c’est vrai, est en faveur de Berlusconi, comme en témoigne le document des 75 parlementaires ex-AN qui n’adhèrent pas aux positions de Fini et ont voulu confirmer leur fidélité à Berlusconi. Mais c’est la première fois que les deux sensibilités de la droite (d’une part la droite libérale et modérée, soucieuse des contraintes constitutionnelles, d’autre part la droite liée au charisme du leader, plébiscitaire et peu encline à se laisser freiner par le cadre institutionnel) se mesurent aussi ouvertement – même si c’est dans le cadre du même parti. Ce peut être une occasion de clarifier bon nombre d’équivoques. Tout laisse penser que le président du Conseil devrait, à partir de demain, laisser le groupe des finiens s’organiser et exposer ses thèses : condamnation les hérétiques et commencer à dresser des bûchers serait un acte de pur masochisme qui compromettrait toute perspective de réformes. En ce moment, comme le lui répète Bossi, la seule chose à faire est de tenter la cohabitation avec le président de la Chambre – de faire en sortent que les deux droites coexistent. »

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Entretien avec Francesco Rutelli, chef de file d’Alliance pour l’Italie, dans Il Riformista – « Il faudra trois ans pour bâtir la troisième voie et faire comme en Angleterre » :

« La dissidence de Fini confirme que c’en est fini de l’illusion bipartisane. Il reste 3 ans avant les élections, assez pour structurer une offre politique alternative. Montezemolo dit qu’il ne descendra pas dans l’arène politique, donc je le crois, mais il est certain que sans la présidence de Fiat, il sera plus libre d’apporter sa contribution au débat politique. Avec l’UdC, nos trajectoires sont très proches ; aux régionales, l’addition de nos partis dépassait les 10%. Le boom de Nick Clegg en Grande-Bretagne montre qu’il existe une marge de manœuvre pour un changement sur la force des idées, et que le troisième peut devenir le premier. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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