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24/03/2010

Le PdL fixe la barre à quatre régions.

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« Le PdL fixe la barre à quatre régions » (Ugo Magri, La Stampa) :
« Il y a encore un mois le Cavaliere ambitionnait de remporter 6 régions. Puis il y eut le cafouillage des listes et le grand dégoût des électeurs face à cette démonstration d’incompétence. Depuis, plus rien n’est comme avant. Au point que Berlusconi se contenterait désormais de sauver les meubles : éviter ‘une défaite à plate couture’ serait vendu comme une victoire. Nouvel objectif officiel : 4 régions – Lombardie et Vénétie plus Campanie et Calabre, où la dispersion des forces est telle qu’un coup de théâtre paraît exclu. Pour donner un sens aux trois prochaines années de la législature, Berlusconi a besoin d’un nouveau mandat plein, d’un signe concret de soutien populaire. Remporter 6 régions au lieu de 4 lui donnerait un tonus exceptionnel. Il aurait les cartes en main pour réformer la Constitution. Mais s’en tenir à 4… Dans le clan finien, on ne fait pas mystère qu’avec un résultat minimaliste, une réflexion agitée s’ouvrirait au sein du parti. 4 régions et le PdL est condamné à la stagnation, à la répétition du final inactif que Berlusconi connut entre 2004 et 2006. Berlusconi se bat avec fougue pour arriver au moins à 5. Les Pouilles pourraient l’aider. Dans son espoir opiniâtre, il rêve d’emporter le Latium mais l’idéal serait de vaincre au Piémont – pour fidéliser la Ligue, d’où le meeting d’hier à Turin. »
  

Entretien avec S. Bondi, ministre de la Culture et coordonnateur PdL, dans Il Foglio – « Le pacte réformiste entre le Cavaliere, Fini et Bossi après les élections » :
« Un nouveau pacte en 3 points : réforme institutionnelle, fiscale et judiciaire. Berlusconi fera les réformes ‘même au prix d’un référendum’. Fini soulève des questions importantes de stratégie, de programme et de principes – des forces pour un grand parti, pourvu qu’on les aborde dans un esprit de coopération en vue d’un programme commun. Berlusconi au Quirinal et Fini à la présidence du Conseil ? Des hypothèses. Les voies de la politique sont souvent imprévisibles. A l’époque constituante, le souvenir du fascisme avait abouti à renforcer les assemblées par rapport au gouvernement. Aujourd’hui, le pouvoir exécutif est quasi impuissant, avec un judiciaire absolument indépendant, en mesure de casser les décisions du Parlement – un problème pour la souveraineté populaire. L’élection directe du chef de l’Etat, ou du président du Conseil, serait une façon de regagner en légitimité démocratique. Ces 3 ans diront si le berlusconisme aura réussi à réformer et moderniser l’Italie. Le dialogue avec l’opposition serait souhaitable et nécessaire, si nous étions un pays normal. Mais l’opposition ne s’est pas réformée, elle est la proie du justicialisme extrémiste de Di Pietro et de la culture radicale. Cette gauche ne sera jamais prête aux réformes dont le pays a besoin. Si gouvernement et majorité réussissent à unir leurs forces pour un grand projet réformateur, le peuple suivra. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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