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22/03/2010

Le meeting a fait le plein samedi à Rome.

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« Berlusconi : ‘Les réformes sans l’opposition, pas de débat télévisé avec Bersani’ » (Gian Luca Luzi, La Repubblica) :
« A la manifestation de samedi, Berlusconi a donné l’assaut aux bastions ‘rouges’ de Bologne et Florence. Etre un ‘chef de peuple’ lui va, et il étale des sondages en baisse certes de 68 à 61%, mais toujours de ‘recordman de l’Occident’. Il donne son aval aux élections de Bologne à l’automne, voulues par l’UdC et le PD, mais refuse tout débat avec Bersani et déclare vouloir faire les réformes sans l’opposition, à rebours de ce que souhaitaient Napolitano, Fini et même la Ligue. ‘Nous avons assez de monde pour adopter les réformes’. Comme d’habitude, il attaque les juges, dont l’association Magistratura democratica, qui prétend selon lui exercer la souveraineté, d’où ‘une magistrature qui exerce un rôle différent de celui que lui donne la Constitution’. Les magistrats ont aussitôt répliqué : ‘toutes ces années, toutes les associations, dont MD, ont toujours fait preuve de leur impartialité dans l’application des lois’. A moins d’une semaine, Berlusconi annonce que rien ne changera après les élections, pas même les coordonnateurs. Et défend Verdini, impliqué dans l’affaire du G8 : ‘on ne peut m’empêcher de soutenir un ami qui fait bien son travail’. »

 

« Un meeting à forte affluence mais sans nouveauté, sans ‘nouveau départ’ » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore de dimanche) :

« C’était prévisible, le centre droit a fait le plein samedi à Rome, plus sans doute que le centre gauche une semaine avant, mais le débat sur les chiffres n’a guère de sens. Mais ce n’a pas été, comme certains en rêvaient, la ‘renaissance’ du PdL. La question se pose de l’utilité de ces manifestations qui ne prêchent que des convaincus en laissant les indécis à leurs doutes. Même à la veille des régionales, à quoi bon un meeting contre l’autre, le pays vivant déjà une campagne permanente ? Berlusconi mise tout sur lui-même, comme d’habitude ; par-delà l’opportunité de descendre dans la rue, les critiques peuvent viser deux points : d’abord, le côté répétitif des slogans, polémiques et propositions, inchangés depuis des années (et Berlusconi dit ‘la gauche est la même qu’en 94’) ; ensuite, l’impossibilité de renouer quelques fils au lendemain du vote, quand il faudra déblayer les décombres d’une campagne si stérile (dont la responsabilité n’incombe pas à la seule majorité). L’emphase avec laquelle le président du Conseil a annoncé pour la énième fois un programme de réformes radicales laisse perplexe : d’abord, on est en droit de se demander pourquoi la majorité n’a pas profité de sa grande force politique pour les mener à bien ; ensuite, il est clair que le ‘présidentialisme’ dans ces conditions est irréaliste – au point de rendre impraticable, s’il est pris à la lettre, quelque dialogue que ce soit avec l’opposition. »

 

« Naissance de la dyarchie Ligue-PdL » (Massimo Franco, Corriere de dimanche) :

« Sur la place Saint-Jean-de-Latran, on a vu la préfiguration d’une dyarchie Berlusconi-Bossi. Berlusconi n’a jamais cité Fini, absent ‘pour raisons institutionnelles’, comme s’il appartenait désormais à l’intéressé de dire s’il se sent encore impliqué comme co-fondateur du PdL. Cependant, si l’objectif était de corriger l’image, un peu nébuleuse ces derniers mois, de la majorité, l’opération paraît réussie. PdL et Ligue se sont présentés comme les symboles d’un pouvoir intact, une alliance entre ‘égaux’ – Bossi a revendiqué son indépendance, rappelant qu’il était ‘le seul à n’avoir jamais demandé une lire à Berlusconi’. Alors que Berlusconi attaquait la ‘gauche enchaînée par Di Pietro’, le ministre Maroni, depuis Varèse, confirmait la stratégie de la Ligue : être la force de référence dans tout le Nord. Si la Ligue sort renforcée des régionales, Berlusconi devra tenir compte plus encore de ‘l’axe du Nord’, tout en tentant de ne pas perdre de voix ailleurs. Seul un résultat digne de ses ambitions validera l’‘injection’ d’énergie tentée par le Cavaliere et lui permettra de négocier en position de force avec Fini, l’opposition, et qui l’estime en déclin – sans quoi l’ambition de réforme des institutions et de la justice pourraient finir en frustration et compliquer le ‘plein mandat’ demandé pour les 3 ans à venir. Le dernier ‘non’ du Conseil d’Etat à la liste PdL à Rome et la confirmation que le vote aura bien lieu le 28 dans le Latium rappellent, au fond, les erreurs commises. »

 

« Maroni : le ministère de l’Intérieur donne des chiffres sûrs » (Fiorenza Sarzanini, Corriere della Sera) :

« L’amertume se mue en colère quand le ministre de l’Intérieur saisit que la polémique contre la préfecture de police de Rome provient des dirigeants du PdL. Hier après-midi, alors que Gasparri et Cicchitto continuent sur leur lancée, Maroni, agacé, déclare : ‘on est en train d’alimenter un affrontement inexistant. En matière de communication surtout, c’est ce qu’on appelle un but contre son camp. Au ministère de l’Intérieur travaillent des gens sérieux, les chiffres fournies sont toujours bons’. Le coordonnateur Verdini avait lancé samedi après-midi le chiffre d’un million, à la stupéfaction générale. Le nombre de participants est en général communiqué à la fin des manifestations par la préfecture de police qui en a compté, à 20 heures, entre 120 000 et 140 000. Nul n’aurait imaginé la violente réaction de Gasparri qui a été jusqu’à évoquer une ‘crise éthylique’ du Préfet G. Caruso. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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